Les Ateliers d'Amphoux à 22 h 15.
10-12, rue d'Amphoux
84000 Avignon
Voilà une jeune chanteuse qui assurément va faire partie des heureuses découvertes de ce festival 2011.
Dès l'entrée dans la salle, on sent qu'il se passe quelque chose.
Pas de piano simplement installé sur la scène comme souvent dans les tours de chant ; là il est joliment niché au-lieu d'arbres ; devant lui une valise multicolore posée à terre. Un chemin de petites boules de lumière bleue y conduit. L'atmosphère est créée, bravo à la scénographe Mathilde Mérigot.
Sandrine arrive, échange quelques mots avec le public qui est conquis dès la première chanson. La suite ne déçoit pas.
Les textes sont très bien écrits, intelligents, tour à tour légers, nostalgiques, caustiques, poétiques ou humoristiques. Ils nous parlent de la vie de tous les jours, des enfants des autres que l'on trouve insupportables alors que les nôtres sont si mignons, des cours de piano des mercredis, des maris plus intéressés par Eurosport que par leur épouse après quelques mois de vie commune, de souvenirs d'amour Place Bellecour, pour terminer par une superbe chanson
dédiée aux femmes fantômes cachées derrière leurs voiles.
Les musiques sont vite dans l'oreille, d'une facture souvent classique, et – sont-ce ses origines polonaises ? – font parfois penser à Chopin. Sandrine s'accompagne elle-même au piano dont elle joue admirablement.
Que de talents réunis en une même personne !
Une très jolie façon de terminer une journée de festival.
Nicole Bourbon
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