Théâtre de la Michodière
4 bis rue de la Michodière
75002 Paris
01 47 42 95 22

Jusqu’au 16 mai
Du mardi au samedi à 20h30
Matinée samedi à 17h30

 

 

Comme pour nombre des spectateurs présents hier, Josiane Balasko est une des artistes qui m’a accompagnée tout au long de ma vie depuis l’époque du Splendid.

Le capital sympathie qu’elle dégage est indéniable et ceux qui viennent sont prêts à rire à la plus petite réplique même pas vraiment drôle, au moindre froncement de sourcil ou haussement d’épaules, phénomène que j’ai pu constater avec d’autres artistes et qui ne laisse pas de me surprendre.

Car il me faut bien l’avouer, « Un grand moment de solitude » n’est pas son meilleur opus et je m’y suis même à mon grand regret parfois ennuyée.

Certes La Balasko a du métier et sait manier les situations improbables, ainsi que les mots, mélangeant le langage fleuri qu’elle affectionne et revendique à celui plus ésotérique de la psychanalyse et jusqu’aux costumes – un véritable festival, bravo à Fabienne Katany – dont un surtout qui déclenche immanquablement les rires.

Si elle égratigne quelque peu l’univers des psys, si elle effleure les sujets à la mode comme les hackers ou les jeunes squatters paumés, ce n’est qu’un prétexte à la grosse gaudriole, car son unique but est d’amuser et non de porter sur scène des combats qu’elle mène par ailleurs avec conviction dans sa vie privée.

La vraie révélation est la jeune Justine Le Pottier, qui tire bien son épingle du jeu dans une interprétation générale assez inégale et le meilleur moment la découverte du décor très réussi signé Stéfanie Jarre.

À savourer si vous êtes fan du théâtre de boulevard et de Josiane Balasko.

Nicole Bourbon

 

 

Un grand moment de solitude

Une pièce écrite et mise en scène par Josiane BALASKO

Avec Josiane Balasko, Kader Boukhanef, George Aguilar et Justine Le Pottier

Décors : Stéfanie Jarre
Costumes : Fabienne Katany
Lumières : Gaëlle De Malglaive