THÉ À LA MENTHE OU T'ES CITRON ?

Théâtre de la Renaissance
20 Boulevard St Martin
75020 Paris
01 42 02 47 35

Jusqu'au 5 Janvier 2014
Du mardi au samedi à 20h30, matinées samedi 17h et dimanche 16h

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Mis en ligne le 1er janvier 2014

Thé à la menthe

Dès le lever du rideau, on comprend très vite que nous sommes dans une très mauvaise pièce de boulevard, un piètre vaudeville à la Feydeau, avec des comédiens sans grand talent qui se débâtent avec un texte d'une pauvreté absolue. La comédienne qui interprète l'aristocrate anglaise est plus proche de l'accent antillais que du très pincé accent british, le gentleman-cambrioleur qui s'est introduit chez la mondaine ressemble plus à Gaston Lagaffe qu'à Arsène Lupin. Une erreur de texte, un accessoire qui tombe. La pièce s'arrête, le metteur en scène, le régisseur, la costumière arrivent sur le plateau. C'était la répétition d'une pièce, à quelques jours de la première.

Et l'on va suivre cette calamiteuse répétition sans nous épargner aucune catastrophe en tous genres, gags inattendus, comédien cabot, rôle principale hystérique, jeune premier, maladroit, gaffeur, naïf, imposé par la production qui n'est autre que son père pour arriver à cette première qui tant bien que mal va se jouer devant nous.

Il faut bien entendu des comédiens de talent pour jouer aussi bien des personnages si mal interprétés, l'art du théâtre dans le théâtre. Il n'y a pourtant rien de vraiment original dans cette pièce mais tout est si gros, si volontairement maladroit, si bien orchestré, si délirant, si imprévu que la mayonnaise prend à tous les coups et c'est jubilatoire de les voir ce fameux soir de première, tenter de rattraper cette suite sans fin de catastrophes car autant prévenir, c'est chacun pour soi et jusqu'aux saluts finals. Cette pièce a eu en 2011 le Molière de la pièce comique.

Patrick Rouet

 

Thé à la menthe ou t'es citron ?

Texte de : Danielle Navarro-Haudecoeur et Patrick Haudecoeur
Mise en scène de Patrick Haudecoeur

Avec : Nathalie Cerda, Urbain Cancelier, Elisa Maillot, Bernard Fructus ou Patrick Haudecoeur, Guillaume Laffly ou Bob Martet, Edouard Pretet et Sandra Biadalla