TAILLEUR POUR DAMES
Théâtre Montparnasse
31, rue de la Gaité
75014 Paris
Tel : 01 43 22 77 30
Jusqu’au 29 août
Du mardi au samedi à 20h30
Matinée samedi à 17h30
Un Feydeau c’est en général l’assurance de passer une bonne soirée. Lorsque de surcroît Jean Poiret y a ajouté sa patte et que l’on voit en tête de distribution José Paul et Sébastien Castro – dont je suis la carrière avec plaisir depuis que je l’ai découvert aux tout débuts de son one man show – on se précipite.
Selon l’imparable mécanique Feydeau, avec des dialogues ciselés ajoutés par Poiret – notamment la chute que j’avais toujours trouvé décevante, pardon Feydeau – l’histoire des plus simples prend un tour inattendu et hilarant grâce aux nombreux rebondissements, malentendus et mauvaise foi évidente du personnage principal. Et l’interprétation évidemment.
José Paul est un Moulineaux dans la veine d’un Poiret ou d’un Arditi, ces comédiens qui possèdent l’art du boulevard sur le bout du doigt, sachant en faire jaillir la moindre saillie, mettre en avant le plus petit jeu de mots, exploiter au maximum les situations confondantes.
Sébastien Castro prête avec bonheur à Bassinet cette veine comique qu’il possède indéniablement, cette fausse nonchalance qu’accompagnent une voix lente et bien timbrée et un air étonné des plus réjouissants.
Le reste de la distribution est à l’avenant, respectant avec talent la mise en scène dynamique d’Agnès Boury, rompue à ce genre d’exercice après notamment Le fils du comique et Le dîner de cons, ne faiblissant pas un seul instant et menant la charge à un train d’enfer, dans de superbes costumes qui plus est, signés Mina Ly .
Voilà de quoi réjouir tous ceux qui passeront l’été à Paris.
Nicole Bourbon
Tailleur pour dames
de Georges Feydeau
Adaptation : Jean Poiret
Mise en scène : Agnès Boury assistée d’Emmanuelle Tachoires.
Avec : José Paul, Sébastien Castro, Philippe Uchan, Véronique Barrault, Guilhem Pellegrin, Caroline Maillard, Florence Maury, Maud Le Guenedal
Décor s: Sophie Jacob
Costumes : Mina Ly
Lumières : Marie-Hélène Pinon.
Mis en ligne le 11 juin 2015