Une clinique chic du 16ème arrondissement où l'on pratique avec une certaine désinvolture la chirurgie esthétique. Un praticien, le docteur Dutoire pas très doué pour les liftings, Alexandra, l'assistante bien roulée, véritable image de la blonde sans un brin de cervelle, Karim le plombier, venu réparer un lavabo et qui se fait passer pour le docteur Meyer le temps d'une absence de l'assistante en question et un député pourri jusqu'à la moelle prêt à tout pour retrouver une nouvelle jeunesse en vue de sa réélection.

Voilà les ingrédients de cette comédie qui se veut esthétique. Malheureusement le bistouri et le scalpel n'ont pas fait de miracles et l'on se retrouve très vite embarqué dans une suite de clichés sans fin qui n'échappent pas aux références habituelles des caricatures d'hommes politiques, des séries et jeux télévisuels et de jeux de mots de petits calibres et blagues faciles comme celle un peu redondante sur les mentons des frères Bogdanov. Les comédiens se débattent comme ils peuvent avec cette histoire poussive, lisse sans ride et il faut avoir été quelque peu anesthésié pour se forcer à suivre ce mélimélo sans surprise. Et enfin je me pose la question : Pourquoi pousser autant sa voix dans une salle aussi petite ?

Sur la brochure de la clinique des Jouvenceaux à la Muette, il est inscrit « Ici on arrête le temps » ce fut malheureusement vrai car la chute fut bien longue à venir.

Patrick Rouet

 

Plastie sans laisser de trace

Auteur : Loïc Hello.
Mise en scène : Elsa Saladin assistée d'Aude Macé.
Scénographie et lumières : Stéphane Balny assisté d'Arnaud Bouvet..

Avec : Eric Belkheir – Alain Dion – Loïck Hello – Aude Macé – Elsa Saladin.