« La Mergault » a encore frappé !

La revoilà sur scène pour le plus grand plaisir du public dans une œuvre de son cru où elle démontre une fois de plus sa fantaisie débridée, son abattage, son sens du comique et de la répartie qui fait mouche.

Pendant une heure et demie de rires ininterrompus, les spectateurs suivent les mésaventures de Ramona, chanteuse sur le retour, aux prises avec le fantôme de son mari.

S'ensuivent des dialogues surréalistes, d'une drôlerie imparable, interprétés avec la gouaille qu'on lui connaît par une Isabelle Mergault en grande forme. Et même pourrait-on ajouter « en formes » car elle est somptueusement dévêtue de costumes incroyables qui mettent en valeur sa plastique irréprochable.

Tout en faisant rire, elle dépeint d'une plume acérée un certain milieu et met à mal la vie de couple avec une ironie mordante.

Les jeux de mots fusent à chaque minute, style le  « On frappe avant d'hanter » qui m'a grandement réjouie !

De chansons horriblement interprétées en scènes mémorables – dont la séquence inénarrable sur la Porsche ! – elle avance entraînant tout sur son passage, bien entouré des trois mâles de l'histoire qui ne donnent pas leur part au chat.

Le tout dans un décor haut en couleurs, kitchissime à souhait, remarquable réalisation.

Une belle saison théâtrale décidément !

Nicole Bourbon

 

Ouh Ouh

De: Isabelle Mergault et Daive Cohen
Mise en scène: Patrice Leconte, assisté de Tadrina Hocking,

Avec
Ramona : Isabelle Mergault ,
Barnard, le Mar i: Jean-Luc Porraz ,
Giorgio, le Frère : Julien Cafaro,
Gildas, Le Majordome : Jean-Louis Barcelona

Lumières : Jacques Rouveyrollis, Assisté De : Jessica Duclos
Scénographie : Ivan Maussion
Costumes : Cécile Magnan
Musique : Étienne Perruchon