Photo Jérôme Faggiano

Jusqu'au 30 mars, tous les dimanches à 16h30, Véronique Fourcaud fait revivre la grande Colette  dans le charmant petit théâtre de Maxim's.

Le lieu déjà est enchanteur, c'est un véritable plongeon dans le passé que l'on effectue au fil des salles et de l'escalier que l'on traverse pour se rendre dans la salle. Typique de l'Art Nouveau, ce lieu mythique est superbe, couleurs et arabesques nous ramènent à la Belle Époque et l'on croit voir passer les ombres de Proust, Mistinguett, Sarah Bernhardt, Guitry, Toulouse-Lautrec ou bien sûr Colette.

Colette qui revit véritablement sous la plume élégante et très documentée de Pierre-André Hélène qui nous démontre une fois de plus quel esthète, passionné d'histoire et amateur d'art il est.

Et c'est Véronique Fourcaud qui l'incarne, qui avait déjà endossé le personnage de Sarah Bernhardt précédemment.

Vive, enjouée, malicieuse, perruque frisée et œil charbonneux, elle nous fait revivre avec fougue le personnage étonnant de cette femme libre et tellement moderne, parfaitement à l'aise dans la mise en scène vive et sans temps mort de Théodora Mytakis.

Elle nous raconte ses amants et ses maîtresses, ses maris, sa carrière, sa mère en un mot Colette telle qu'elle est dans notre imaginaire et pour l'éternité. La vraie Colette ? Peu importe. Celle en tout cas qu'elle a voulu être.
« Car dire la vérité, oui mais dire toute la vérité, on ne doit pas, on ne peut pas ! »

Nicole Bourbon

 

Moi, Colette

Textes de Pierre-André Hélène
Mise en scène de Théodora Mytakis

Avec Véronique Fourcaud.