MILLE FRANCS DE RÉCOMPENSE
Théâtre Jean Vilar
1 Place Jean Vilar
Vitry-sur-Seine
01 55 53 10 60
Jusqu’au 6 février 2018
puis en tournée :
les 8 et 9 février au Théâtre-Scène nationale de Mâcon (71)
le 9 mars à L'Arc-Scène nationale, Le Creusot (71)
du 13 au 15 mars à la Comédie de Saint-Étienne-Centre dramatique National (42),
du 22 mars au 8 avril au Théâtre de l'Aquarium-la Cartoucherie (75)
et fin mai, au Festival Théâtre en mai à Dijon (21).
Voici une pièce peu jouée de Victor Hugo, dont on a l’habitude de préférer les drames romantiques. Pourquoi donc donner aujourd’hui cette rocambolesque farce très moliéresque qui voit un banquier cynique profiter de l’endettement d’une famille pour en convoiter la jeune fille en mariage ? Le metteur en scène Kheireddine Lardjam y décèle une comédie très actuelle, voire un manifeste anticapitaliste qui dénonce les pouvoirs de l’argent et la division de la société entre riches et pauvres. Le message politique n’est pourtant pas le principal intérêt de ces Mille francs de récompense, qui valent plus par la beauté des sentiments des personnages si humains qu’ils en deviennent touchants. C’est en particulier le cas de l’espiègle Glapieu, sorte de Gavroche devenu adulte mais qui aurait gardé l’effronterie de son caractère, la lucidité de son regard et la soif de justice de son cœur pur.
Servis par une scénographie qui s’attache à dynamiser la pièce, les comédiens, qui n’hésitent pas à cabotiner plaisamment, sont bons dans l’ensemble et même si les décors et les costumes le sont moins, la pièce se révèle virevoltante et agréable.
Frédéric Manzini
Mille francs de récompense
De Victor Hugo
Mise en scène : Kheireddine Lardjam
Assistant à la mise en scène : Cédric Veschambre
Scénographie : Estelle Gautier
Création lumières : Victor Arancio
Création son : Pascal Brenot
Création vidéo : Thibaut Champagne
Chorégraphie : Bouziane Bouteldja
Costumes : Florence Jeunet
Avec : Linda Chaïb, Aïda Hamri, Maxime Atmani, Samuel Churin, Azeddine Benamara, Romaric Bourgeois, Cédric Veschambre, Etienne Durot
Mis en ligne le 6 février 2018