LES PRÉCIEUSES RIDICULES

Théâtre Lucernaire
53, rue Notre Dame des Champs 
75006 Paris
01 45 44 57 34

Jusqu’au 8 août 2015
Du mardi au samedi à 20h00

 

Les précieuses ridicules loupe 

Jamais mise en scène n’avait autant souligné l’intemporalité de Molière. Tellement tous les personnages et ce qu’ils disent peuvent se rapporter à notre époque de faux-semblants et de désir exacerbé de célébrité.

Prenez deux jeunes péronnelles, jeans slim et blousons de cuir, mâchonnant du chewing-gum, levant les yeux au ciel d’un air dégoûté, prêtes à tout croire avec une certaine naïveté, à tel point qu’on s’attend à tout moment les entendre dire : « Non mais allo quoi ! ».

Ajoutez un jeune fat persuadé d’être un génie des lettres et qui va faire se pâmer les demoiselles, telles les groupies d’une vedette éphémère complètement fabriquée.

Complétez avec des aberrations de langage, le « conseiller des grâces » (miroir) valant bien nos « milieu aquatique profond standardisé » (piscine), et autre  « référentiel bondissant » (ballon) !

Remplacez les violons par une guitare électrique, le menuet par un rock endiablé, la chaise à porteur par un tonneau en plastique, et voilà nos précieuses  complètement « relookées» façon XXIème siècle.

Pour que la transformation soit pleinement réussie, il y faut du talent. Et elle n’en manque pas cette jeune troupe qui livre des compositions hilarantes (la scène de l’impromptu de Mascarille atteint ici des sommets ! même si elle gagnerait à être un peu écourtée) dans une mise en scène inventive, nerveuse et énergique. Et qui plus est respecte à la lettre le texte de Molière.

Un Molière revisité avec une  ingéniosité séduisante. Une belle réussite.

Nicole Bourbon

 

Les précieuses ridicules

De Molière

Mise en scène : Pénélope Lucbert
Avec (en alternance) : Clémence Bensa, Régis Bocquet, Ariane Brousse, Florent Favier, Caroline Gay, Xavier Guerlin, Jeanne Gogny, Aude Macé, Marion Lo Monaco, Edouard Michelon, Justine Paillot, Jean Poulhalec, Cédric Révillion, Walter Stawiboga, Damien Vigouroux, Jo Zeugma


Mis en ligne le 18 juin 2015

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