LES MENTEURS |
Théâtre de la Porte Saint-Martin Du mardi au samedi à 20h30, matinée samedi et dimanche 15h. Si vous aimez la comédie, si vous êtes des nostalgiques de l'émission « Au théâtre ce soir », si vous êtes fans de Chevallier et Laspalès, courez voir « Les menteurs », vous ne serez pas déçus. Dès le lever de rideau, vous serez en pays connu et pourrez apprécier d'un œil connaisseur le décor très réaliste conçu par Charlie Manoel : une rue typiquement londonienne parcourue par les volutes du classique fog. Deux « bobbies » entrent en scène : ce sont nos deux célèbres duettistes. Tels qu'on a coutume de les voir, ils vont jouer avec beaucoup de métier leurs personnages de gentils naïfs et vont littéralement porter la pièce sur leurs épaules. Laspallès va endosser une fois de plus son habit d'éternel ahuri, n'hésitant pas à en faire des tonnes dans les mimiques et la gestuelle, avec cette intonation et ces mouvements maladroits qui sont sa signature, mené comme à l'accoutumée par un Chevallier en grande forme. Ils sont dirigés avec efficacité par leur metteur en scène, Jean-Luc Moreau, qui les connait bien et sait parfaitement utiliser au maximum – parfois un peu trop – les habitudes de jeu qu'ils ont développées au fil de leur déjà longue carrière d'humoristes. La pièce emploie toutes les ficelles habituelles propres à déclencher les rires dans une mécanique parfaitement maîtrisée. Le public est manifestement conquis qui s'esclaffe à chaque jeu de mot, à chaque gag, et lorsque nos deux compères accompagnés par un pasteur en sous-vêtements féminins n'hésitent pas à se livrer à un strip-tease d'un ridicule parfait, c'est une véritable frénésie qui s'empare de la salle. La pièce se termine bien entendu par un dénouement inattendu et les spectateurs, ravis, applaudissent longuement et chaleureusement le salut final.
Nicole Bourbon
Les menteurs Une comédie anglaise d'Anthony Neilson Avec Philippe Chevallier et Régis Laspalès, Antoinette Moya, Roger Van Hool, Sophie Gourdin, Bruno Chapelle, Nell Darmouni. Décors Charlie Mangel.
|
Version PDF imprimable (click droit pour IE !)