LES FUREURS D’OSTROWSKY

Théâtre De Belleville
94 Rue du Faubourg du Temple
75011 Paris
Tél 01 48 06 72 34

Jusqu’au 24 avril
Mardi à 21h15 du mercredi au samedi à 19h15, dimanche à 20h30
relâches les 7, 8, 9 et 10 avril 2016 

Reprise Avignon off
Le Gilgamesh (titre provisoire, dirigé par fida mohissen (ex girasole)) - du 7 au 30 juillet

 

loupePhoto Ludo Leleu

Jean-Michel Rabeux, auteur et metteur en scène, habitué à travailler avec le comédien Gilles Ostrowsky a bien eu raison de donner un tel titre à son spectacle : outre que Ostrowsky est à l'initiative de la chose (on le pressait de faire un solo. Allons-y pour un solo, a-t-il répondu ou à peu près), il en est l'âme : c'est carrément une opération de phagocytage, mais qui s'en plaindrait ?

Dans ce délire mythologique, comme il le qualifie, c'est à l'histoire des Atrides que nous allons assister : cette histoire, ce mythe plutôt, mille fois raconté et représenté, trouve ici, et ce n'est rien de le dire, une nouvelle jeunesse. On connaît l'essentiel : Par représailles, Atrée supprime les enfants de son frère et les lui donne à manger, cuits en ragoût. Thyeste doit engrosser sa propre fille Pénopia, pour qu'elle lui donne un héritier susceptible de le venger. C'est Egisthe. Un autre fils d'Atrée, Agamemnon, devra, lui, sacrifier sa propre fille… On voit que l'on va de tragédie en tragédie. C'est du poignant, du brutal.

Tout est noir, tragique… et drôle, à partir du moment où Ostrowsky s'en empare. Sur un ton de conteur (de conteur doué) il mime, grimace, agence de façon burlesque chaque épisode. Nous sommes dans un décor de cage (qui pourrait aussi être un parc pour enfant) Le comédien en joue : il est dedans, il en sort, en fait le tour. Au hasard de ses transformations physiques, il est soldat aux curieuses oreillettes, berger ou…Clytemnestre. Il peut figurer un mouton de façon crédible, agrémenter son jeu de petits cris, de bêlements ou d'effets de voix : ce comédien-là sait tout faire et il le fait bien, de façon évidente, sans que l’on ne sente jamais l'effort.

En bref, tout passe. Du sang, des meurtres, …présentés comme ça, on en redemande et on regrette, au bout d'une heure et quart environ, que le spectacle s'arrête.

« Les fureurs d'Ostrowsky » n’étaient restés que peu de temps en région parisienne il y a deux ans déjà.

Les revoilà au Théâtre de Belleville. Il n'y a pas à hésiter une minute : courez applaudir Ostrowsky !

Gérard Noël

 

Les fureurs d’Ostrowsky

Texte : Gilles Ostrowsky et Jean-Michel Rabeux. D’après (très très lointainement) La terrible histoire des Atrides.
Mise en scène, décors et costumes : Jean-Michel Rabeux
Assistante à la mise en scène : Élise Lahouassa.

Avec Gilles Ostrowsky

Lumières : Jean-Claude Fonkenel.
Régie générale : Denis Arlot.
Construction des décors : Florent Gallier et Fabienne Killy.

Réalisation de la tête Philippe Le Gall
Participation à la réalisation des costumes Sophie Hampe

 

Mis en ligne le 16 février 2016