LE CV DE DIEU

La Pépinière Théâtre
7, rue Louis Le Grand
75002 Paris
Tél : 01 42 61 4416

Jusqu’au 19 janvier 2019
Du mardi au samedi à 19h, matinée dimanche à 16h

Le CV de Dieu loupe 

À la base, un sujet prometteur : Dieu, qui a achevé son travail de créateur (la Terre, la faune et la flore, les êtres humains….) s’ennuie ferme. Pour tromper sa mélancolie, il décide de descendre sur Terre et de présenter sa candidature pour travailler dans une grande entreprise. Reçu par le directeur des Ressources Humaines, il subit une série d’entretiens autour de ses compétences et de ses réalisations. Dieu ayant bien sûr un énorme Curriculum Vitae (si volumineux qu’il le transporte sur un « diable »), il ne reste plus qu’à dérouler la pelote de son œuvre inépuisable. Les couchers de soleil, les montagnes, les ouragans, la sécheresse, les animaux, les hommes, la surpopulation, les pourquoi, les comment, les félicitations, les reproches sont évoqués à travers un foisonnement de joutes verbales plus ou moins inspirées mais efficaces. Tantôt faciles voire un brin vieillottes (du style almanach Vermot), les répliques peuvent se révéler également inventives et inattendues (« la vieillesse existe pour que la mort soit moins redoutée »). Adaptée d’un roman de Jean-Louis Fournier au titre éponyme, la pièce pêche cependant par sa platitude dramaturgique et s’apparente davantage parfois à un catalogue de poncifs qu’à une œuvre théâtrale susceptible de susciter le dialogue une fois sur le trottoir. La performance demeure néanmoins plaisante grâce notamment au duo de choc  Balmer – Bénureau, ce dernier étant toujours extrêmement drôle et singulier. Et si la chute nous a paru un peu bâclée, reconnaissons que le public a beaucoup ri ce soir-là.

Patricia Lacan-Martin

 

Le CV de Dieu

de Jean-Louis Fournier
Mise en scène : Françoise Petit

Avec Jean-François Balmer et Didier Bénureau

Décor et costumes : Jean Bauer, Françoise Petit
Lumières : Hervé Gary
Vidéo : Tristan Sébenne
Son : Thibault Hédouin
Collaboration à la mise en scène : Vanessa Varon

 

Mis en ligne le 14 septembre 2018