Théâtre de la Pépinière Opéra
7, rue Louis le Grand
75002 Paris
Tél : 01 42 61 44 16

Les dimanches à 19h et lundis à 20h

 

  Photo © Leonard

« Métier de chien », crache Anquetil au cours de ce récit qui retrace sa vie de coureur cycliste hors norme qui a marqué les esprits de toute une génération. Juché sur un vélo dont il ne va quasiment plus descendre, le comédien qui l’incarne, Matila Malliarakis va pédaler inexorablement, comme une machine, pendant toute la durée de la pièce et chaque coup de pédale est ressenti, côté public, comme une montée en puissance de la souffrance physique qu’endurent ces forçats de la petite reine. Lui, Anquetil, il tient ! Il tient car il veut gagner de l’argent, beaucoup d’argent car il a le goût du luxe. Et il gagnera, entre autres, cinq fois le tour de France ! Autour de lui, on retrouve les personnages qui l’ont aimé, entouré et accompagné : sa femme, sa fille, ses entraineurs, ses adversaires…. Adapté du roman de Paul Fournel (« Anquetil tout seul ») qui avoue son admiration depuis sa jeunesse pour l’un des plus grands coureurs de tous les temps, le récit vaut aussi pour la singularité de la vie privée de cet homme au destin légendaire. Alors qu’il reconnaît se doper, fumer, boire, manger des huîtres quelques minutes avant le début d’une course, sa vie amoureuse n’est pas triste non plus… puisqu’il aura un enfant de la fille de sa femme ! Cependant, cet élégant coureur, épicurien et provocateur, à qui tout semble réussir, n’était pas le chouchou des Français qui lui préféraient « l’éternel second », son rival Raymond Poulidor. Néanmoins, aujourd’hui, la pièce qui lui rend hommage, jouée avec brio et savamment mise en scène, ne cesse de gravir les marches du succès, preuve que la star du cyclisme des années 60 décédée en 1987, est encore bien présente dans le cœur et la tête des français. Un morceau de bravoure qui plaira particulièrement aux amateurs de cyclisme qui sont nombreux si l’on considère l’engouement que suscite chaque année le Tour de France. Mention spéciale à Clémentine Lebocey qui incarne les femmes de sa vie et à l’élégante scénographie de Marc Thiébault.

Patricia Lacan-Martin

 

L’Éternel Premier

d’après le récit « Anquetil tout seul » de Paul Fournel
Adaptation théâtrale et mise en scène : Roland Guenoun

Avec Matila Malliarakis, Clémentine Lebocey et Stéphane Olivié Bisson

Scénographie : Marc Thiébault
Vidéo : Léonard
Lumières : Laurent Béal
Musique : Nicolas Jorelle
Son : Yoann Perez
Costumes : Lucile Gardie