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L'ÉTÉ EN APESANTEUR |
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Théâtre de la Cité internationale C'est une conception, une rencontre plutôt, à deux têtes que ce spectacle qu'on peut qualifier de « nouveau cirque ». D'un côté, Kitsou Dubois, chorégraphe sensible au phénomène d'apesanteur, et de l'autre, Fantazio, contrebassiste chanteur acteur. Après une introduction plutôt drôle de Fantazio qu'on imagine chaque soir différente tant le ton est à l'improvisation, c'est ensuite au tour de la vidéo, images de personnes en apesanteur qui jouent avec la légèreté des corps. Les propositions circassiennes vont ensuite s'enchaîner : cordes, diabolo et tissus, articulées par les interventions musicales, chantées ou dites par Fantazio. On pressent que les numéros ont été travaillés dans une optique de lenteur et détente des corps, nous rapprochant en cela de la vidéo d'introduction. Enveloppant chacune des interventions, le musicien à la commande de sa console triture les sons et les ambiances, passant de l'électro acoustique à la musique presque pop. J'ai pu voir un certain nombre de cirque dit nouveau depuis maintenant presque 15 ans. Il y a certes une volonté marquée de créer une différence dans la réalisation des numéros, tout autant que dans la musique et les interventions jouées. Il m'a cependant semblé que cette volonté était trop prégnante, nous éloignant ainsi de toute communion avec ce qui se passe sur scène. Peut-être tout cela aurait gagné en cohérence avec plus de simplicité, car l'expérimentation a les défauts de ses qualités, c'est-à-dire le risque de se perdre en formel. Il me reste finalement beaucoup d'admiration pour le travail produit pour obtenir une telle qualité technique. À voir à mon sens essentiellement dans cette optique.
Jean-Michel Beugnet
L'été en apesanteur Distribution : Pauline Barboux, Jouni Ihalainen, Claire Nouteau et Jeanne Regu Musique : DJ Shamlom et Fantazio Site : www.kitsoudubois.com / www.fantasio.org
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