Théâtre de la vieille grille
1, rue Puits de l'Ermite
75005 PARIS
01 47 07 22 11

Les dimanches à 12h
Jusqu’au 7 décembre 2014

À l’heure d’un brunch dominical, Patrick Olivier propose ce qui s’annonce comme une aventure curieuse : un « cabaret philo-harmonique ». Sur scène, un seul acteur, Patrick Olivier lui-même, accompagné de deux musiciens, le pianiste Thierry Châtelain et le violoncelliste Guillaume Fontanarosa, prête sa voix à l’essai d’André Comte-Sponville expliquant que le but de l’art n’est pas tant de faire surgir le beau que de saisir la vérité de l’existence humaine.

On écoute donc un florilège de morceaux choisis de textes de Hegel, Kant, Hugo et Baudelaire, etc., entrecoupés de morceaux de musique de Beethoven, Bach et Mozart notamment. Mais on n’entend rien ! Certes, il y a de belles idées et des textes profonds, mais tous ne se prêtent pas à une écoute contemplative… Surtout que la manière forcée ajoutée au ton grandiloquent sonnent faux, cet enthousiasme joué agace plus qu’il n’emporte et se révèle même contre-productif car, plutôt que de nourrir une réflexion ou de faire surgir une émotion, il reproduit des clichés sur l’artiste comme être d’exception inspiré.

Porter la philosophie sur scène est certainement une entreprise difficile et il peut sembler trop ambitieux de proposer un parcours sur l’art en une heure, qui plus est, en citant en vrac des auteurs si différents et si complexes. Est-ce là la limite du projet ? Peut-être aurait-il fallu réduire le propos au seul thème de la musique et profiter ainsi pleinement de la présence sur scène des deux musiciens, qui offrent parmi les meilleurs moments du spectacle.

Frédéric Manzini

Cabaret Philo-harmonique – « L’art »

D’après Présentations de la philosophie, d’André Comte-Sponville
Mise en jeu & interprétation : Patrick Olivier

Musique sur scène : Thierry Châtelain (piano) – Guillaume Fontanarosa (violon)

Extraits de : Bach « Adagio en Si Mineur », Mozart « Sonate pour violon et piano », Beethoven « Sonate au Clair de Lune », Chopin « Nocturne », Fauré « Après un rêve », Schubert « Sonatine dv 384 » et Sibélius « Concerto pour violon ».