Théâtre Mouffetard
73, rue Mouffetard, 75005, Paris
Tél : 01 43 31 11 99
Du 20 janvier au 19 mars à 20 h 30, dimanche à 15 h, relâche les Lundis et mardis.
La compagnie Les sans Cou s'est méritée le grand prix du jury au festival d'Anjou en 2009 avec ce Hamlet, elle a su charmer son jeune public
Romain Cottard incarne un Hamlet captivant. Il donne une performance sensible de l'adolescent qui assiste à l'union entre sa mère et l'assassin de son père, troublé par le désir de vengeance et la perte de confiance en l'humanité. Le récit du destin tragique d'Hamlet et celui qui pèse sur sa famille met en relief les conflits identitaires d'où la célèbre phrase de William Shakespeare « être ou ne pas être », qui sera écrite en anglais sur le mur...
Les acteurs restent sur scène durant toute la durée de la pièce ce qui engendre des transitions vives et surprenantes. Par exemple, pendant le mariage entre la mère et l'oncle d'Hamlet, l'ambiance devient brusquement celle de la confidence entre le héros et son meilleur ami. Durant les cent vingt minutes de la pièce, le public voyage des appartements du roi au cimetière, à la forêt, retour à la cour, les jours et les semaines se succèdent, bref, des liaisons en nombre considérable et c'est un plus pour le spectacle qu'elles soient dynamiques.
Le but de rendre du Shakespeare accessible aux adolescents et aux adeptes de la « culture pop », pourrait justifier certains choix de mise en scène. Ainsi, dès les premières minutes, le « Sweet dreams» du groupe Eurythmics emplit les oreilles, des costumes à paillette éblouissent et donnent le ton à la pièce.
Mais
Le texte, retouché à des fins de communicabilité par Igor Mendjisky et Romain Cottar, est clamé avec diversité, pourquoi quelqu'un y a-t-il ajouté des blagues de « slip » et de « grosse pute » ?
La magie émanant des acteurs qui aiment ce qu'ils font et prennent plaisir à jouer la douleur, l'amour et la haine que l'on retrouve dans Hamlet , n'était à mon avis pas au rendez-vous hier au théâtre Mouffetard. Ne blâmons pas les interprètes, ils débordaient de la vitalité typique aux jeunes acteurs, simplement le metteur en scène, qui semble avoir un coup de cur tout particulier pour le concept du « trop », n'a juste pas su contenir leur désir d'en donner dix fois plus que nécessaire. Résultat : adieu subtilité.
Dommage.
Tamara V Bousquet
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Adaptation du texte de William Shakespeare : Igor Mendjisky et Romain Cottard
Mise en scène Igor Mendjisky
avec Clément Aubert (Laertes, Guildenstern, un comédien), James Champel (Horatio, un comédien), Romain Cottard (hamlet), Fanny Deblock (Ophélie), Yves Jégo (Claudius, le spectre), Imer Kutlovci (Rosencrantz, un comédien, le fossoyeur), Dominique Massat (Gertrude), Arnaud Pfeiffer (Polonius,le prêtre, osric),
Adaptation Igor Mendjisky et Romain Cottard costumes May Katrem lumières, Thibault Joulié musique, sons Hadrien Bongue
www.lessanscou.com
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