1942. Carmel d'Etch en Hollande où Edith Stein, la philosophe et théologienne allemande s'est réfugiée sous le nom de sœur Marie-Bénédicte de la croix. Elle est sur point d'être arrêtée par la gestapo avant d'être déportée au camp d'Auschwitch où elle mourra. Simplement parce qu'elle était juive. Avant de quitter le carmel, elle va dérouler le film de sa vie et nous faire revivre ses rencontres, ses amours platoniques, sa famille, ses convictions, ses croyances. Maryse Wolinski nous livre ici une évocation du destin d'Edith Stein et de la longue évolution intellectuelle qui la conduira au catholicisme.

Avec une scénographie très épurée et dans une atmosphère des plus austères on écoute dans un silence de cathédrale ce long texte – un peu bavard – qui rythme sa vie, donné par une Géraldine Danon assez juste, sous l'habit sombre de cette femme exceptionnelle au destin tragique qui sera canonisée bien après par Jean-Paul II.

Pièce difficile, exigeante, sans doute pour un public averti car on écoute presque cette pièce comme l'on va à la messe le dimanche et il faut bien entendu avoir quelques inclinations et intérêts pour le pouvoir spirituel de l'âme pour s'y intéresser pleinement. J'avoue que je ne fus pas de ceux là…

Patrick Rouet

 

Edith S.

Auteur et dramaturgie : Maryse Wolinski.
Mise en scène et lumières : Marilyn Alasset.

Avec : Géraldine Danon, France Darry, Sébastien Finck, Catherine Zavlav.

Costumes et décors : Aurore Popineau.