Théâtre de la Bruyère
5 rue La Bruyère
75009 Paris
01 48 74 76 99

Jusqu’au 28 février
Du mardi au vendredi 21h
Matinée samedi à 15h30

 

Photo © Philippe Escalier

Hiver 1917, la veille de Noël, une salle de repos dans un hôpital d’une petite ville près du front, les anges blancs exténués, se battent pour faire tourner l’hôpital. Dany Laurent, l’auteure, rend hommage à ses femmes qui sont restées à l’arrière alors que les hommes sont partis au front.

Elles sont deux pour cent vingt-trois malades, ça fait soixante-et-un malades et demi par infirmière. Marguerite, la doyenne, mène cela d’une main de maître, entre dureté et larmes. Suzy, la trentaine, ancienne couturière, est courageuse et pacifiste. Louise, la vingtaine, issue de la grande bourgeoisie, est fragile mais fait de son mieux pour aider. Il y a également la Comtesse qui a deux fils, Pierre, handicapé et Henri, le fils aîné, blessé au front qui va se faire amputer. Ces personnes – ce ne sont plus des personnages –, se retrouvent ensemble, malgré eux, la guerre est là.

Les personnages surgissent dans leur singularité car le texte ne tombe pas dans l’écueil de la typologie. Les dialogues sont réalistes, francs et drôles. Le jeu est sincère, sans excès. Seule la Comtesse, un peu surjouée, paraît stéréotypée. Marie Vincent incarne à merveille Marguerite, cette femme du peuple, sensible et courageuse tandis qu’Ariane Brousse campe magnifiquement Suzy qui assume son indépendance d’esprit et aspire à la liberté. Axel Huet et Katian Miran sont également extraordinairement subtiles dans leur rôle. Les spectateurs revivent la dureté de la guerre et relativisent les malheurs contemporains. Courez-y !

Alexandra Diaz

 

Comme en 14

Mise en scène Yves Pignot

Avec Marie Vincent, Virginie Lemoine, Ariane Brousse, Katia Miran & Axel Huet

Sonia Sariel (assistance à la mise en scène) assistée de Angélique Delmas, Jacques Voizot (décor), Pascale Bordet (costumes), Jacques Rouveyrollis et Jessica Duclos (lumière) & François Peyrony (musique)