COIFFURE ET CONFIDENCES

Théâtre Michel
38, rue des Mathurins 
75008 Paris
01. 42. 65. 35. 02

Jusqu’au 8 mai 2016
du mercredi au samedi à 21h00
et en matinée (samedi à 16h15, dimanche à 16h30)

 

Coiffures et confidences loupePhoto © Franck Harscouët

Didier Caron  a eu l’heureuse idée d’adapter la célèbre pièce de Robert Harling, Steel Magnolias, connue par le film Potins de femmes de 1989 avec Julia Roberts, Sally Field et Shirley MacLaine.

Paimpol, années 80’. Dans le très beau décor signé Olivier Prost d’un salon de coiffure cosy, six femmes se retrouvent régulièrement. La « patronne », la nouvelle employée et quatre clientes fidèles devenues au fil du temps des amies.

Qui ne se ménagent pas. N’hésitent pas à s’envoyer leurs quatre vérités à la figure. Mais sont là en cas de problème pour se soutenir.

Un texte finement tricoté avec des dialogues savoureux et des répliques qui font mouche : on rit beaucoup.

Et d’autant plus que les six comédiennes sont vraiment exceptionnelles. Chaque personnage est parfaitement rendu, Marie Hélène Lentini est la patronne, pleine d’un allant qui cache les fêlures de sa vie privée, Sandrine Le Berre la petite employée qui tombe dans la bondieuserie, irrésistible avec sa voix acidulée, Isabelle Tanakil la bourgeoise coincée, un vrai défilé de mode à elle seule, Brigitte Faure la gauchiste( l’histoire commence en 1981 et la politique est souvent effleurée ), Léa François la plus jeune, drôle et touchante et Élisabeth Vitali la mère, celle qui cache ses émotions sous des airs cassants jusqu’au moment où la digue cède.

Et ça papote, ça caquète, et ça donne une parfaite idée de ce qu’est la vie de chacune. La vie qui passe. Aves ses petits plaisirs. Ses contrariétés parfois. Et ses grands drames.

Car si on rit souvent, on est aussi amené au bord des larmes, larmes que l’auteur chasse vite d’une pirouette.

Entre chaque acte, on entend une radio qui donne des informations de l’époque, des commentaires et les chansons qu’on pouvait entendre ces années-là. Des intermèdes rideau tiré qui permettent les changements de costumes de ces dames. Et là, un grand coup de chapeau à Christine Chauvet à qui on doit ces incroyables  tenues en accord parfait avec la psychologie des personnages.

De la belle ouvrage.

Nicole Bourbon

 

Coiffure et confidences

De Robert Harling
Adaptation : Didier Caron
Mise en scène : Dominique Guillo, assisté d'Aryane Raynaud

Avec : Marie-Hélène Lentini, Isabelle Féron , Léa François, Sandrine Le Berre, Brigitte Faure, Anne Richard 

Décors : Olivier Prost
Costumes : Christine Chauvet
Musique : Raphaël Sanchez

 

Mis en ligne le 29 mai 2015

Merci de cliquer sur J’aime