Photo Hermine Cleret

Quel lien entre Bach, et Pink Floyd ? Entre Brassens et une balade irlandaise ? Entre Prévert et une tarentelle ?

Ne cherchez pas et courez voir Cécile Girard, car le lien, c'est elle qui le crée et de fort belle manière. Maniant avec virtuosité le violoncelle, dont elle sort parfois des soins inattendus, sirène de bateau, raclements, cris d'oiseaux, ou en duo avec un canapé, elle nous emmène où elle veut, toute en charme, sourire et douceur, légèreté et sensibilité, pour un voyage plein de poésie et d'humour, mêlant avec bonheur les époques, les compositeurs, les auteurs et ses compositions personnelles.

Drôle lorsqu'elle devient Dame pipi, doigts recouverts de gants en caoutchouc ou qu'elle nous interprète les Stances à un cambrioleur de Brassens, elle sait faire naître l'émotion lorsqu'elle nous chante d'une voix ténue pas toujours assurée mais ça fait partie du charme, Barbara de Prévert ou Amsterdam de Brel.

De temps à autre arrive sur scène David Doucerain et sa guitare qui vient l'accompagner dans une belle complicité et tout autant de talent.

Une belle ambiance règne dans la salle, c'est intime et chaleureux, on se sent comme dans un cocon douillet, bercé par les mots et la musique, et nulle salle ne pouvait mieux convenir que le charmant Ciné 13 avec son atmosphère d'antan et ses fauteuils, sûrement les plus confortables de Paris surtout si on a la chance d'être dans les trois premiers rangs.

C'est bien plus qu'un concert, c'est un échange, un partage, un délicieux moment hors du temps, qui fait chanter les mots et parler la musique, à écouter avec le cœur.

Nicole Bourbon

 

Violoncelle sur canapé

de Cécile Girard
Mise en scène : Damien Bricoteaux

Avec : Cécile Girard, David Doucerain