TRIWAP

Théâtre Trévise
14 rue de Trévise
75009 PARIS
06 64 95 97 25

Jusqu’au 14 janvier 2017
Les samedis à 16h30

 

Triwap loupe 

Les Triwap pourraient être les enfants du Quatuor ou les neveux de Chansons plus bifluorées. Ils composent comme eux des chansons décalées et ils mettent avec talent leur humour délirant dans les textes qu’ils écrivent. Ils ont pris comme leurs ainés le bon chemin de la chanson humoristique.

Trois garçons dans le vent d’aujourd’hui venant tout droit de leur Bretagne natale, adeptes forcenés du détournement en tout genre. Ils s’approprient à leur sauce Jacques Dutronc, Stevie Wonder, les Bee Gees mais aussi se frottent au flamenco qui ressemble à du Gipsy King sans en être puisqu’il a aussi un arrière-gout de Dario Moreno. On a parfois l’impression d’être dans une comédie musicale bien carrée mais que l’on ne s’y trompe pas, ça repart assez vite en vrille avec par exemple la musique du Titanic au pipeau d’écolier. Le rap sur la soupe à maman est particulièrement drôle. Tout y est, la chorée pas très compliquée, la rythmique, le gestuel, le look, bref ils nous font avaler leur soupe avec une délicatesse tonique.

Mais ce sont avant tout des musiciens brillants, des pros multi-musiques qui jouent de tous les instruments sans se poser de question. Contrebasse, piano, guitare, trombone à coulisse, violon et j’en passe (dommage qu’ils ne se soient pas servi de la cornemuse qu’ils avaient pourtant amené) chacun prend ce qu’il a sous la main pour faire de la musique et s’accompagner au chant car ils ont en plus des voix magnifiques et je pense qu’ils peuvent tout chanter. Ils « groovent » comme personne, taquinent la beat box, jouent avec leur public, se moquent de tout le monde mais surtout d’eux-mêmes pour le plus grand plaisir d’un parterre conquis. Un bon spectacle musical très second degré qui passe aussi vite et aussi bien qu’un bon cartoon de Tex Avery.

Patrick Rouet

 

Triwap

Auteur Triwap

Avec Emmanuel Lanièce, Pierre Leblanc-Messager, Martin Pauvert.

Mise en scène : Jean-Michel Fournereau..

 

Mis en ligne le 4 décembre 2016