MISTINGUETT REINE DES ANNÉES FOLLES

Casino de Paris
16, rue de Clichy
75009 Paris
01 49 95 22 22

Jusqu'au 4 janvier 2015
Et en tournée en France et Belgique à partir du 14 février 2015

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Mis en ligne le 5 octobre 2014

Le Casino de Paris.

Pour « Mistinguett, reine des années folles », nous voici, nous public, dans cette salle mythique qui fut le haut lieu des meneuses de revues : Gaby Deslys – qui fut la première à Paris –, Mistinguett, Joséphine Baker, Line Renaud, Mick Micheyl…

Dans « Mistinguett, Reine des années folles », le Casino de Paris se trouve aussi sur scène : il est le décor en miroir de la salle où se déroule une ultime répétition entre Mistinguett et Maurice Chevalier – et ultime, elle le sera car la Miss part en claquant la porte, laissant en carafe son metteur en scène et son amant.

Ainsi débute le nouveau spectacle musical produit par Albert Cohen à qui l'on doit « Les dix commandements », « Le Roi Soleil », « Mozart, l'opéra rock ».

L'idée : nous raconter les circonstances de la fermeture du Casino de Paris en 1918, puis son sauvetage en 1920 par Mistinguett qui accepta de remonter sur scène pour rejouer des gambettes et entonner de sa voix gouailleuse ses chansons réalistes devenues depuis des tubes internationaux inscrits dans la mémoire collective.

L'intrigue mêle faits réels et fiction : le Casino de Paris est bombardé en 1918, les représentations sont interrompues, la salle ferme. Léon Voltéra rachète le lieu. Il veut relancer la revue, avec, en vedettes, Mistinguett et un danseur américain : Harry Pilcer. Il a du bagou, il convainc la Miss de remonter sur scène – faut dire qu'elle en meurt d'envie –, mais en omettant de préciser que le show sera financé par un chef mafieux de Pigalle, Scipion, qui rêve d'en faire un grand parking.

Le spectacle s'articule autour d'une double intrigue : l'histoire de la troupe qui se donne à fond pour monter la revue, et celle de Scipion qui fera tout pour faire capoter l'affaire. Heureusement, la Miss veille au grain… et le rideau de scène, celui-là même du Casino de Paris où nous sommes, se lèvera sur la revue du Casino de Paris de l'époque, et Mistinguett chantera encore « Mon Homme » et redescendra, dans les boas et dans les plumes, le grand escalier.

Du moins, c'est Carmen Maria Vega qui s'y colle, et elle le fait magistralement. C'est une Mistinguett épatante, elle est drôle, vacharde et émouvante à souhait. Tous les comédiens et danseurs sont top – Grégory Benchenafi en dandy amerloque, Patrice Maktav en directeur de salle jouet des hasards de la vie et du jeu, Fabien Richard en cynique mafieux de la butte, et tout le reste de la troupe est au diapason. Ils ont plaisir à jouer et danser leurs personnages, et ils nous le font partager du début à la fin du spectacle. Les chorégraphies de Guillaume Bordier mêlent habilement danses classique et contemporaine, les ambiances chansons réalistes côtoient des tempos jazzy. Un régal de drôlerie et de mélancolie. Un festival de numéros dansés et chantés, dont deux must : celui dans l'arrière-salle d'un bouge de Pigalle – ambiance à la Cyd Charisse et Gene Kelly dans « Chantons sous la pluie » – et ceux de la revue « années folles » qui clôt le spectacle.

Mistinguett est de retour au Casino de Paris, là où tout a commencé : à ne pas manquer !

Philippe Loubat-Delranc

 

Mistinguett, reine des années folles

De : François Chouquet, Jacques Pessis et Ludovic-Alexandre Vidal
Mise en scène : François Chouquet
Chorégraphie : Guillaume Bordier
Composition des chansons originales : Jean-Pierre Pilot & William Rousseau
Paroles : Vincent Baguian
Costumes : Frédéric Olivier.
Décors : Bernard Arnoult

Avec : Carmen Maria Vega, Fabian Richard, Cyril Romoli, Grégory Benchenafi, Patrice Maktav, Mathilde Ollivier