Le Lucernaire 
53 rue Notre-Dame des champs
75006 Paris.
 01 45 44 57 34

Du 24 août au 6 novembre 2016
à 21h du mardi au samedi et à 19h le dimanche

 

 Crédit Photo : © Cie Laurent Serrano

Vu le 25 juin 2014

 

Théâtre, musique live et chansons.

Les trois interprètes de ce spectacle sont musiciens, chanteurs et comédiens. Dans leurs mains, un texte dialogué écrit par Frédéric Rose et Vincent Jaspard, des standards musicaux réarrangés par Benoît  Urbain (Trenet, Nougaro, Gershwin… ainsi que des créations), trois bouteilles de whisky et aussi une guitare, un piano et une valise transformée en instrument de basse rythmique grâce à un manche à balai et une ficelle. Avec tous ces ingrédients, les voilà partis pour nous raconter de drôles d’histoires.

Drôles, elles le sont ces histoires écrites dans un quotidien qui glisse d’un coup vers l’absurde. Ce sont des sortes de parenthèses qui ressemblent à des développements de brèves de comptoir et qui emportent les personnages dans l’univers paradoxal des mots.

Laurent Serrano a eu la bonne idée de situer ces dialogues improbables dans un univers concret, parfaitement reconnaissable, ordinaire : trois personnages costumes / cravate, un salon avec fauteuil, table basse, piano, trois amis.

Ils sont nos contemporains, des cadres moyens, de ceux que l’on voit manger tous les jours dans les bistrots de quartiers d’affaire ou dans les cantines des grandes entreprises. Mi collègues, mi amis, des anciens camarades de classe qui sont restés en relation et qui se retrouvent régulièrement pour boire un verre et parler du présent, du passé et du monde. Des gens comme il faut, dans la norme, qui se vouvoient pour respecter la distance nécessaire à la durée.

Ils sont le réalisme incarné jusqu’à ce que l’absurde débarque soudain dans leurs bouches. Alors s’engagent des dialogues délirants (comme le titre), distillés avec une crédulité convaincue, qui font décoller le spectacle. Il faut ajouter à cela des chansons revisitées façon jazzy, rythmées, ironiques et magnifiquement interprétés, qui donnent une respiration juste à ce spectacle serti comme icône.

Une mention spéciale aux mimiques facétieuses de Benoît Urbain qui d’une simple moue ou d’un jam endiablé déclenche des rires incontrôlables.

Bruno Fougniès

 

Les élans ne sont pas toujours des animaux faciles

Textes de Frédéric Rose et de Vincent Jaspard
Adaptation et mise en scène Laurent Serrano, a
Arrangements musicaux Benoît Urbain
Lumières Didier Brun

Avec Pascal Neyron, Emmanuel Quatra et Benoît Urbain