LE PIANISTE AUX 50 DOIGTS

Théâtre Ranelagh
5, rue des vignes
75016 PARIS
01 42 88 64 44

Jusqu'au 30 mars à 21h
Du mercredi au samedi à 21h00
Le dimanche à 17h00

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Mis en ligne le 19 janvier 2014

Le pianiste aux 50 doigts

 

Le théâtre Le Ranelagh, avec son impressionnante salle en chêne sculpté de style néo-renaissance qui fait penser à un pub britannique, est une merveille d'architecture et, lorsque c'est un bijou comme Le pianiste aux 50 doigts qui lui est offert, le spectateur est à la fête.

Dans ce spectacle musical, Pascal Amoyel rend un hommage émouvant à son mentor, Georges Cziffra, en se glissant dans sa peau et en déroulant pour nous la vie de ce pianiste hongrois naturalisé français en 1968, depuis sa Hongrie natale, qu'il fuit en 1956, jusqu'à son installation en France, devenue sa patrie d'adoption, où il meurt le 17 janvier 1994, il y a tout juste vingt ans.

Issu d'une famille de musiciens tsiganes, le jeune György montre, très tôt, un don particulier pour la musique. Pianiste vedette d'un cirque itinérant à cinq ans, il est, à neuf ans, le plus jeune élève jamais admis dans la prestigieuse Académie Franz Liszt de Budapest et débute, dès l'âge de seize ans, une carrière de musicien que la guerre, puis son opposition au régime communiste – qui lui vaudra une condamnation aux travaux forcés de 1950 à 1953 – rendront chaotique. Ainsi, après sa démobilisation en 1946, il se produira dans des bars de Budapest pour survivre, et c'est dans l'un de ces bars qu'il gagnera son surnom de pianiste aux cinquante doigts, le patron d'un piano bar ayant affiché sur sa porte : « Ne vous faites pas voler ! Chez nos concurrents, les pianistes n'ont que dix doigts. Ici, joue le pianiste aux 50 doigts ».

C'est à Paris que le jeune Pascal Amoyal fait la connaissance de Cziffra et a le privilège de suivre son enseignement. Un lien particulier se noue entre l'élève et le maître qui, peu à peu, au fil du temps, livre à celui qui est « actuellement considéré comme l'un de ses héritiers spirituels » des bribes de son existence mouvementée.

Pascal Amoyel est lui-même un pianiste virtuose, lauréat de nombreux prix, et le programme musical qu'il nous offre – reprise des morceaux que Cziffra aimait jouer, dont la fameuse Danse du sabre de Katchatourian, qu'il exécute avec une énergie et une fougue extraordinaires  – compose un récital éblouissant de maestria.

Elishéva Zonabend

 

 

Le pianiste aux 50 doigts ou l'incroyable destinée de György Cziffra

De : Pascal Amoyel
Mise en scène : Christian Fromont
Lumières : Attilio Cossu

Avec : Pascal Amoyel