VENISE N’EST PAS EN ITALIE

Théâtre des Béliers Parisiens
14bis, rue Sainte Isaure
75018 Paris
Tel : 01 42 62 35 00

Du mercredi au samedi à 19h00 et le dimanche à 15h30

 

Venise n’est pas en Italie loupe 

« Venise n’est pas en Italie » fut d’abord un roman de Ivan Calbérac, auteur également de « L’Étudiante et Monsieur Henri. » Une sorte de roman initiatique qui nous raconte le (pas toujours) vert paradis des amours adolescentes.

Cette adaptation théâtrale est un véritable bijou, un moment privilégié qui voit la parfaite osmose entre un texte et un comédien.

Un texte ciselé, très écrit sous l’apparence trompeuse du langage de tous les jours, avec des mots capables de vous faire rire ou de vous bouleverser, des mots dont la simplicité même devient poésie

« Les mots sur le papier, c'est du silence qui parle, c'est le début de la poésie » écrit le jeune Émile dans son journal intime qu’il écrit sous nos yeux et qui nous fait partager ses réflexions et ses émois.

Il faut dire qu’il est remarquablement incarné par le jeune et épatant Thomas Solivérès qui, s’il n’a plus depuis une dizaine d’années l’âge du rôle parvient à se couler dans la peau d’un adolescent avec une aisance stupéfiante.

Mais il ne s’arrête pas là et interprète toujours avec une justesse sidérante son père, sa mère, son frère, la jeune Pauline dont il tombe amoureux et ses parents.

Aidé par une scénographie d’une grande intelligence signée Camille Ansquer avec de nombreux accessoires bien trouvés et une mise en scène énergique de l’auteur lui-même, il nous fait vivre quelques jours décisifs de la vie d’un adolescent, où beaucoup se reconnaîtront entre le sentiment de ne pas toujours être aimé de parents parfois maladroits, celui de ne pas se trouver assez bien, et à la fois la peur et le désir d’amour.

Et si on est touché, c’est que ces talents conjugués rendent universelle une histoire particulière.

On en sort chaviré avec au fond du cœur la nostalgie d’une jeunesse à jamais enfuie.

Nicole Bourbon

 

Venise n’est pas en Italie

Une pièce écrite et mise en scène par Ivan Calbérac

Avec : Thomas Solivérès

Lumières : Alban Sauvé
Scénographie : Camille Ansquer
Costume : Caroline Gichuki

 

Mis en ligne le 12 novembre 2016