Photo Patricia Lacan

Sympathique ! Sacha Judasko bénéficie d'un capital sympathie indéniable ! S'il est vrai que sa « notoriété » acquise lors de ses passages dans l'émission de Ruquier « On ne demande qu'à en rire » y contribue, sa bonhomie et sa complicité malicieuse avec le public créent d'emblée une atmosphère chaleureuse qu'il maintient tout au long du spectacle. Ancien chauffeur de salles (vous savez le type qui  met l'ambiance avant l'arrivée de l'animateur télé et qui dit à quel moment faut rire ou applaudir… no comment ! ), il a fini, et c'est légitime, par avoir envie de brûler les planches à son tour. Le tout est d'avoir quelque chose à dire et autrement que les confrères humoristes qui racontent leur « life » à tout bout de champ ! Et là, bingo, rien de nouveau si ce n'est que Sacha nous raconte la sienne à travers son expérience de chauve et de rouquin. Mais, est-ce que ce soi-disant « handicap » (dixit l'intéressé) est un argument suffisant  pour tenir un public en haleine ? That is the question !

Alors, sur fond d'autodérision, on a droit à Sacha à l'école, Sacha et les magazines porno de papa, Sacha aux toilettes, Sacha et les filles, Sacha à un enterrement et j'en passe et des meilleures !

S'il est vrai que l'on rit souvent, le tiers de blagues vulgaires et faciles entache le reste du spectacle doté de trouvailles et de saillies verbales très drôles. Le texte, par exemple, sur la perte de temps dans notre vie quotidienne est un moment d'anthologie savoureux !

Recentré et plus ambitieux, le show du « rouquin chauve » gagnerait en force et en qualité. Peut mieux faire !

Patricia Lacan Martin