Théâtre du Palais-Royal
38, rue de Montpensier
75001 PARIS
01 42 97 59 76

Jusqu'au 10 janvier 2015.
Du mardi au samedi à 20h30.

 

Un moment déjà que Stéphane Rousseau hante nos plateaux-télé et nos salles. Avec son copain Franck Dubosc, ils ont fait les beaux soirs de festivals « Juste pour rire », à Montréal.

Pascal Légitimus l’a conseillé pour « franciser » ses vannes et le revoilà dans un théâtre parisien. Pas n’importe lequel, cette bonbonnière adorable qui s’appelle le Théâtre du Palais-Royal, le même où ont triomphé Poiret et Serrault en leur temps mais aussi Jacques Villeret. C’est une salle à dimensions humaines, comme le souligne l’artiste : point besoin d’en rajouter, il suffit juste d’être. Enfin presque.

Même s’il adopte le ton de la confidence pour nous faire les siennes, Rousseau reste un formidable artiste. c Il promet de ne plus faire le séducteur (encore que…) accuse son âge, quarante-huit ans, et nous entretient avec brio de son jeune fils avec qui il fait (ou devrait faire) les quatre-cents coups à la piscine ou au square du coin.

Quand il a fini de chanter, fort bien, d’imiter Garou en voulant nous faire croire que c’était Isabelle Boulay, ou de dézinguer le monde merveilleux de l’enfance, il fait monter une jeune femme du public sur scène pour illustrer son affirmation comme quoi il est nul en drague. Impro enlevée, bien sûr, brillante, où il confirme à la fois son sens de l’autodérision et… tout le bien qu’on pensait de lui.

Entouré d’une batteuse bluffante et d’un musicien polyvalent à la chemise rouge de bûcheron, Rousseau nous offre un spectacle qui se déguste à chaque minute. Tant qu’à faire de voir des artistes de stand-up raconter leur vie… mieux vaut aller applaudir Stéphane Rousseau délirant sur la sienne.  On ne le regrette pas !

Gérard Noël

 

Stéphane Rousseau brise la glace

Stéphane Rousseau est accompagné par Emmanuelle Caplette  (batterie) et William Croft (clavier)