MADO PREND RACINE

Casino de Paris
16, rue de Clichy
75009 Paris
08 926 98 926
jusqu'au 17 février

Beau parcours que celui de la petite niçoise partie d'un bar et qui maintenant fait salle comble au Casino de Paris.

Noëlle Perna, ou plutôt Mado, car son personnage l'a complètement phagocytée, c'est une tornade rousse, un concentré d'énergie, le soleil et la faconde du Midi, des parfums d'huile d'olive, de tapenade et de pastis, une générosité évidente et un plaisir d'être sur scène communicatif.

Et quand la « bouffaïs » lui monte, elle explose en jeux de mots des plus excellents aux plus éculés, en formules imagées et hilarantes, en ironie qui fait mouche sous un habillage candide.

Il faut la voir, juchée sur ses hauts talons, en blouse vichy ou robe rouge moulante qui met superbement en valeur sa plastique étonnante et sa poitrine généreuse, boucles flamboyantes au vent et paupières lourdement fardées de bleu intense, arpenter la scène en tous sens, se propulser en coulisses, en revenir à toute allure avec des costumes délirants et très travaillés, dans une mise en scène dynamique mais très cadrée d'Alain Sachs.

Capable de transformer une pièce de Racine, Phèdre, en « tragédie de boulevard » avec danse du ventre, polyphonies corses et final square danse, elle nous parle en un langage très imagé dans un mélange de stand-up et de sketches, de la vie de tout un chacun, vacances, divorce, écologie, thèmes qu'elle passe à la moulinette d'un bon sens jamais pris en défaut, grivoise parfois sans jamais tomber dans la vulgarité.

Elle s'attaque même pour la première fois à la revue de presse qu'elle pourrait à mon avis encore plus développer, c'est un genre qui lui convient tout à fait et où elle peut facilement « mettre un grain de sel » populaire des plus bienvenus.

Mado la niçoise ? Un remède contre la morosité, la crise, la dépression.

Son spectacle devrait être remboursé par la Sécurité Sociale !

 

Nicole Bourbon

 

 

Mado prend Racine

écrit par Noëlle Perna, Richard Chambrier, Alain Sachs

Mis en scène par Alain Sachs
Lumières de Gérard Pernet

 

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