Théâtre de l’Atelier
1, place Charles Dullin
75018 Paris
Réservations : 01 46 06 49 24

Jusqu’au 17 mars 2018
Du mardi au samedi à 19h00

 

 

Si vous allez voir, au théâtre de l’Atelier, l’adaptation du Livre de ma mère,  n’oubliez pas votre mouchoir. Vous risquez fort d’en avoir besoin.

Émotion garantie.

Fruit d’une belle rencontre entre l’humoriste Patrick Timsit, qui porte en lui ce livre depuis trente ans, et le metteur en scène Dominique Pitoiset, cette ode d’Albert Cohen à sa mère qui n’est plus, « ce chant de mort », devient, dans la bouche du comédien, un propos dont chacun peut s’emparer.

Car ce fils qui pleure sa « bien-aimée », sa « pauvre chérie », celle « sur qui la mort a posé ses doigts de glace », ce n’est plus seulement Albert Cohen.

C’est aussi Patrick Timsit, qui s’approprie le texte et se retourne sur l’enfance de l’auteur comme si c’était la sienne (et c’est justement la sienne que nous montrent les films super 8 qu’on voit projetés sur un écran au fond du plateau).

Mais ce sont également tous les fils qui ont perdu une mère, et même toutes les filles, et tous ceux qui souffrent de l’absence d’un parent, père ou mère, et même les plus jeunes qui pleurent une grand-mère adorée, un grand-père vénéré.

Chacun se retrouve dans cette douleur de l’absence mais aussi dans ces regrets ou ces remords de n’avoir pas été assez présent, assez attentif car « les fils ne savent pas que leurs mères sont mortelles »…

Patrick Timsit restitue avec une grande fidélité et une infinie tendresse ce texte émouvant auquel il donne une portée universelle, voulue d’ailleurs par l’auteur.

« Fils des mères encore vivantes, n’oubliez plus que vos mères sont mortelles », écrit-il à la fin de son livre.

Élishéva Zonabend

 

Le Livre de ma mère

D’Albert Cohen
Mise en scène : Dominique Pitoiset

Avec : Patrick Timsit