Apollo Théâtre
18, rue du faubourg du temple 
75011 Paris 
01 43 38 23 26

Jusqu’au 28 décembre
Mardis et mercredis à 20h00

 

 

Elle arrive, l’air bien sage sous sa chevelure blonde.

Mais dès les premières paroles, on comprend tout de suite que sous ce physique d’ange se cache un démon qui ne recule devant aucune provocation.

Comme Constance, elle joue avec adresse de cette opposition entre son apparence et les horreurs qu’elle débite. Ce n’est pas pour rien qu’elle travaille avec Jérémy Ferrari, leurs deux univers sont très proches.

Elle possède à fond l’art de la chute inattendue qui nous emmène là où on se n’attendait pas, comme lorsque, son personnage d’enseignante court chez le directeur car un de ses élèves a écrit des insultes au tableau. Mais elle n’y va pas pour se plaindre comme n’importe qui l’aurait fait, mais pour tout autre chose que je vous laisse découvrir, car avec Laura Laune il vaut mieux ne pas trop en dire, tout est basé sur la surprise.

Elle nous parle ainsi avec un humour des plus trash des religions, de la maternité, de l’influence d’une simple parole maternelle sur la destinée d’un enfant (sketch hilarant où l’on croise Hollande, Ben Laden, Strauss Kahn ou Hitler), de l’avortement ou de la Manif pour tous. Et bien sûr de sexe, peut-être un peu trop, j’ai nettement préféré lorsqu’elle aborde les sujets de société, et je pense qu’elle pourrait aller encore plus loin dans ce domaine.

En tout cas, on passe une heure à rire à gorge déployée (en se cachant parfois le visage !) et on n’a qu’un regret : que ce ne soit pas plus long, on en redemande !

Nicole Bourbon

 

Laura Laune – Le diable est une gentille petite fille

De : Laura Laune, Jérémy Ferrari

Avec : Laura Laune