JAMAIS PLUS
Studio Hébertot
78 bis boulevard des Batignolles
75017 Paris
01 42 93 13 04
du 15 février au 10 avril 2018
jeudi et vendredi à 19h00
De la seconde guerre mondiale, du nazisme, on croit tout savoir et pourtant, au hasard d’un article lu dans un magazine, d’un documentaire ou d’un film vu à la télévision, on découvre des faits, des détails, que l’on ignorait.
Je n’avais jamais entendu parler de La Rose Blanche.
Grâce à Geoffrey Lopez, auteur et metteur en scène de Jamais plus, j’ai appris que, dans l’Allemagne nazie, une poignée d’irréductibles s’était soulevée contre l’idéologie et les exactions du régime de Hitler.
La Rose Blanche est un mouvement de résistance pacifiste fondé en 1942 par un groupe d’étudiants munichois révoltés par la dictature hitlérienne, les souffrances causées par la guerre, le sort réservé aux malades mentaux et aux Juifs. Leur action non violente consistait à rédiger et distribuer des tracts pour dénoncer le nazisme et éveiller les consciences.
Arrêtés par la Gestapo en février 1943, ils sont condamnés à mort pour trahison et guillotinés.
Dans la pièce de Geoffrey Lopez, Franz Weissenrabe, personnage de fiction (sans doute inspiré par Christoph Probst, un membre du réseau) est l’un d’entre eux.
Depuis la cellule où il attend d’être exécuté, le jeune homme retrace son parcours dans un carnet destiné à sa mère.
Enrôlé d’office, comme tous les jeunes Allemands, dans les jeunesses hitlériennes, et séduit par la fraternité et le patriotisme qui y règnent, il se laisse endurcir et endoctriner pour devenir un bon petit soldat prêt à tout. Jusqu’à ce que, grâce à son frère aîné qui l’introduit dans un groupe d’étudiants idéalistes, il prenne conscience des horreurs du régime hitlérien et adhère au mouvement de résistance La Rose Blanche.
C’est ce passage du fanatisme à l’humanisme et ce combat pour la liberté que retrace Antoine Fichaux avec une sensibilité dénuée de pathos.
La mise en scène dépouillée, le jeu des lumières et le décor épuré qui crée, grâce à une division du plateau, deux espaces scéniques, celui de la cellule et celui du souvenir, font de Jamais plus un spectacle qui ne laisse pas indifférent.
Élishéva Zonabend
Jamais plus
De Geoffrey Lopez
Mise en scène : Geoffrey Lopez
Composition musicale : Brice Vincent
Lumières : Filipe Gomes Almeida
Costumes : Patricia Le Huede
Avec : Antoine Fichaux
Mis en ligne le 10 novembre 2017
Actualisé le 27 janvier 2018