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FRENCH CLASS |
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Aux Blancs Manteaux
French class : le rêve américain revu et corrigé Voilà un spectacle original à voir de toute urgence. Imaginez une comédie musicale : une histoire, des chansons, de l'humour, des sentiments. Jusque-là rien que de très classique. Sauf que... Sauf que ce spectacle est interprété en deux langues, chose rare. Sauf surtout que sur la scène, il n'y a qu'une seule personne : Frédéric Strouck. Et il a un talent fou. Il nous promène pendant un peu plus d'une heure dans son univers à la fois drôle et émouvant, c'est bourré de trouvailles, de clins d'oeil, magistralement construit et travaillé. C'est aussi techniquement un numéro de haute voltige. Félicitations au technicien en régie son-image qui « assure ». Textes et chansons s'enchaînent sur un rythme soutenu dans une mise en scène dynamique signée Sophie Tellier et Olivier Podesta. Cette vision douce-amère du rêve américain permet d'égratigner gentiment et avec beaucoup de tendresse et d'humour les façons d'être américaines et françaises. On revit le fameux rêve américain qu'ont connu les teenagers des années 70 vu de France. Le parallèle et surtout les différences entre les deux cultures sont soulignés de chansons dans l'une ou/et l'autre langue, interprétées de façon magistrale : quelle voix ! Frédéric Strouck se montre aussi à l'aise en chantant du Piaf, que du Sylvie Vartan, du Balavoine, du Régine ou du David Guetta, c'est dire ! Particulièrement hilarantes les adaptations françaises de l'époque des grands standards américains ! On avait oublié le Sweet dream d'Eurythmics traduit en Déprime par Sylvie Vartan ! Époustouflante, la mise en paroles bilingue de l'Ouverture de Guillaume Tell menée à une cadence endiablée ! Et sincèrement émouvante l'interprétation du SOS d'un terrien en détresse et de Et maintenant. Le public lui a fait une ovation méritée. Souhaitons à ce comédien-chanteur génial de remplir enfin les grandes salles qu'il mérite.
Nicole Bourbon
French Class ! Écrit et interprété par Frédéric Strouck Mise en scène: Sophie Tellier et Olivier Podesta
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