Studio Hébertot
78bis boulevard des Batignolles
75017 Paris
Tel : 01 42 93 13 04

Jusqu’au 3 janvier 2016
Du mardi au samedi à 19h00 et le dimanche à 17h00

 

Photo Studio Hébertot

Est-ce un ami, un enseignant, un frère, un pédagogue, un orateur ? Le grand jeune homme, très naturel et très à l’aise sur scène, intrigue. Il est seul devant un gigantesque portrait de Hugo. Et pour cause : il va nous faire découvrir un Victor méconnu, mais d’autant plus fascinant. Impressionnés, nous nous apprêtons à apprendre. Tout part d’une préface, devenue livre, que le géant de la littérature avait écrit, portant sur une traduction en français des œuvres de William Shakespeare. Il y est question de génie et de génies. Mais ces derniers, d’où viennent-ils, qui sont-ils, que font-ils, où vont-ils, que nous disent-ils ? La réalité se dessine, les génies sont des héros imprévisibles, impulsifs, et ils doivent travailler plus dur que les autres à créer et combattre, afin de rendre possibles les rêves de l’humanité.

Vaste programme… que Jean-Baptiste Ponsot va développer durant plus d’une heure, en s’aidant des textes de Hugo, en récitant des poèmes. Il fait référence à certains hommes d’exception ayant marqué l’histoire de l’humanité Shakespeare, cela va de soi, et également à De Vinci, Mozart, Galilée, etc. (au fait, et les femmes dans tout cela ?)

Nous assistons, concentrés, à un exposé philosophique difficile. Le comédien maîtrise l’exercice avec intelligence, il est excellent. Il manie le verbe avec passion, assurance et conviction. Il a une belle voix et une diction parfaite. Il nous parle, il nous prend à témoins, et pour mieux nous expliquer, il fait mine de s’interroger avec nous… mais seulement en apparence, car il sait nous apporter des réponses pertinentes. L’avenir ne peut que nous appartenir, puisque nous y pensons, donc nous y sommes… presque… presque !

Il nous vient soudain à l’esprit que cette pièce indispensable devrait être prescrite sans modération à tous les élèves de terminale. Ils auraient ainsi de fortes chances de réussir le bac, certes, mais aussi, et surtout, la chance et le bonheur que leur esprit s’ouvre encore plus.

Enfin, voilà le schéma, osé, de ce que nous avons compris, profanes que nous sommes : un "Ecce Deus" peut cacher un "Ecce Homo"… et vice versa.

Luana Kim

 

Ecce Deus

De : Jean-Baptiste Ponsot d’après "William Shakespeare" de Victor Hugo
Mise en scène : Baptiste Belleudy

Avec : Jean-Baptiste Ponsot