Théâtre du Rond-Point
2 bis avenue Franklin Roosevelt
75008 PARIS
Tél : 01 44 95 98 21

Jusqu’au 11 octobre à 18h30 (relâche les lundis)
Du 15 octobre au 7 novembre à 21h00 et le dimanche à 15h00 (relâche les lundis)

 

 

Ça ira mieux demain… peut être… Mais, ce qui est certain, c’est que pour le public qui vient de passer quatre-vingt-dix minutes avec ce virtuose de l’humour de haute voltige, ça va très bien tout de suite ! À force de dénoncer et de s’attaquer sans relâche aux pouvoirs politiques, économiques, religieux ou culturels depuis plus de vingt ans, ce Don Quichotte des temps modernes a atteint le sommet de son art qu’il considère, lui, comme une mission. D’une aisance folle, épinglant sans répit l’absurdité et la bêtise de notre société de consommation, le saltimbanque semble improviser en permanence.

Mais ce qui est nouveau, la « cerise sur le gâteau » comme on dit, c’est l’humanité de l’individu qui  se laisse deviner davantage sous le masque du bouffon « réveilleur de conscience », et cela fait plaisir ! Christophe, bien que toujours cruel, moqueur, sans tabou ni interdit, a franchi un cap qui le fait rentrer dans la cour des Grands, dans la cour de ceux que l’on aime comme Guy Bedos, dont il est indubitablement le digne héritier. Est-ce parce qu’il se livre un peu plus en choisissant comme partenaire un piano à queue sur lequel il laisse courir ses doigts pour rendre hommage à d’autres rêveurs épris de liberté, comme Jacques Brel ou Léo Ferré ? C’est possible… En tout cas, la qualité de la représentation s’en ressent, on rit comme des fous, on partage des idées et des émotions et on a envie de dire merci en sortant tant le vécu a été intense. Un bonheur que l’on sent partagé par l’artiste en très grande forme qui, la maturité venant, ne boude pas son plaisir et s’amuse vraiment sur scène.  À consommer sans modération, ce qui est un comble quand il s’agit d’un anticonsumériste notoire ! Mais on n’est pas à un paradoxe près…

Patricia Lacan-Martin

 

Ça ira mieux demain

de et avec Christophe Alévêque

Mise en scène : Philippe Sohier