POMME D'API D'OFFENBACH ET SA FARANDOLE D'OPÉRETTES
Le Passage vers les Étoiles
17 cité Joly
75011 PARIS
01 43 38 83 45
Les samedi 6 décembre, 17 et 31 janvier, 21 et 28 février, 14 et 28 mars, 11 et 25 avril, 9 et 23 mai à 16h00
Que vous soyez un aficionado ou pas, ce florilège Offenbach devrait vous ravir... car, pour l'avoir vécu, l'opérette est un style musical qu'on peut aisément détester quand il appuie trop le côté « pompier » du genre. Rien de tel ici car tout a été pensé dans l'esprit bien sûr mais surtout dans la légèreté ...
Un salon bourgeois, table, chaises et cheminée. C'est un spectacle conçu en deux parties. La première présente des airs et duos variés mais habilement assemblés pour nous donner un fil rouge à suivre. On est plongé d'entrée dans le bain du répertoire d'opérette et sa cohorte d'air plus joyeux les uns que les autres (« Je vais m'en fourrer jusque là », « Duo de la mouche » ou encore « Deci delà »). La bonne humeur nous gagne dés la première seconde et ne nous lâchera plus jusqu'à la fin. Après un court intermède musicale, la deuxième partie est constituée de l’opérette en un acte « Pomme d'api ». Et la bonne impression ne se dément pas, bien au contraire. Du rythme, une mise en scène sobre mais efficace et des comédiens au diapason de leurs voix chantés. Même le passage où une des comédiennes se travestit (toujours risqué) pour jouer le rôle de Gustave est convaincant !
Côté musique, la pianiste Marie-Clotilde Matrot accompagne avantageusement le baryton et les deux sopranos. La réduction de la partition d'orchestre parfois gênante est ici tout à fait appropriée à la salle et à la petite forme. Tous trois formés au Conservatoire de Saint-Maur, les chanteurs jouent habillement de leur voix en trouvant le bon équilibre entre le chant joué et le jeu chanté. Les quelques moments de texte sans chant sont également très réussis car on sent, et ce n'est pas toujours le cas, que ces trois là se régalent. Qui-y-a-t-il de plus agréable pour un spectateur que l’œil d'un comédien qui pétille ?!
Une petite reprise en final et on quitte la salle en pouvant remercier les acteurs qui nous saluent à la sortie. C'est bien vu ! Et on ressort bien sûr le sourire aux lèvres en sifflotant l'un des airs qui nous accompagneront encore quelque temps après la fin de ce savoureux spectacle.
Jean-Michel Beugnet
Pomme d'api d’Offenbach et sa farandole d'opérettes
Mise en scène : Florence Camoin
Avec : Sarah Bloch, Laura Martin, Arnaud Masclet et Marie-Clotilde Matrot
Lumières : Eloïse Lemoine / Guillaume Rouchet
Mis en ligne le 24 novembre 2014