D.I.V.A

Théâtre Montparnasse
31, rue de la Gaîté
75014 Paris
01.43.22.77.74   

Jusqu’au 31 mai 2017
du mardi au samedi à 21h00
matinée dimanche à 15h00.
Relâche exceptionnelle le 28 mai.

 

D.I.V.A loupe Photo : Louis Décamp.

Elles sont cinq, cinq divas que Manon Savary met en scène. L’idée a germé dans l’esprit de deux d’entre elles : raccourcir les opéras de manière drastique et présenter sur scène le résultat, sans faire aucun compromis sur la qualité et l’exigence de la musique classique. Voici donc nos divas, habillées, et comment, par Michel Dussarrat, juchées sur des sortes de cubes aux chatoyantes couleurs. Au programme, des personnalités affirmées (la séductrice, la femme jalouse, la jeune femme prude …) et quelques gags mais surtout une maîtrise imparable pour interpréter Mozart ou Puccini, excusez du peu. Et puis les musiciens, physiquement présents, ce qui change tout.

Dès le début, avec « La Traviata », de Verdi, il y a ce plaisir enfantin de reconnaître les morceaux : Ici pas de temps morts, d’enchaînements laborieux : nous sommes au cœur de l’œuvre. Les images sont belles, et les éclairages, soignés, portent au rêve. Chaque œuvre nouvelle (Don Giovanni, par exemple) est annoncée, de façon plus ou moins légère, par une des participantes. A part quelques déplacements mineurs, l’essentiel reste dans ce positionnement des divas sur leurs cubes. On s’en agace un peu et puis, au fil de la représentation, on comprend le parti-pris de la metteuse en scène : mettre en avant ces voix …et la musique. Cela finit par prendre complètement.

On n’a jamais aussi bien capté les subtilités de telle ou telle œuvre, la majesté de telle autre, ou l’incandescence de celle-là. Avec « la flûte enchantée », nous entrons dans un domaine ésotérique, sous la houlette d’une maîtresse femme dotée d’un fouet. Ces divas ont beaucoup de talent, passant sans désemparer de Mozart à Bizet, dont la légèreté séduit tout autant. Après « Carmen », voici « la Tosca », avec, ici, du sang que figure un foulard rouge. On croit finir par du drame et puis non, puisqu’on a droit à quelques extraits, bien venus, des « Contes d’Hoffmann ». La soirée nous laisse sur un petit nuage. Qui s’en plaindrait ?

Gérard Noël

 

D.I.V.A

Création originale : Flore Philis et Marie Menand.
Mise en scène : Manon Savary.
Arrangements musicaux : Olivier Rabet.

Avec : Flors Philis, Alexandra Hewson, Jazmin Black Grollemund, Marie Menand, Audrey Kessedjian. Quatuor D.I.V.A : Hugues Borsarello, Alice Bourlier, Benachir Boukhatem , Barbara Le Liepvre.

Vidéo : Luminium.
Costumes : Michel Dussarrat, assisté d’Aimée Blanc.
Lumières : Pascal Noël.
Son : Baptiste Chouquet.
Chorégraphie : Anthony Chuecos,
assistante mise en scène : Valentine Béchu.
Création maquillages : Christina Lutz.
Création perruques : Michèle Bernet

 

 

Mis en ligne le 28 avril 2017