Cirque Électrique
Place du Maquis du Vercors
75020 – Paris   
09 54 54 47 24

Jusqu’au 9 octobre

 

 

Comment commencer avec ce spectacle qui se tord dans tous les sens et s’enfuit par tous les bouts. Par le début, peut-être et l’insistance qui vous est donnée, (une fois n’est pas coutume) de laisser vos portables allumés et d’envoyer des SMS qui influeront, nous dit-on, sur la teneur du spectacle. Entrée bizarre, où votre jour de naissance semble déterminer votre future place. Noir et musique stridente. Attente. L’essentiel arrive ensuite avec des grappes de néons suspendus en l’air et trois drôles de personnages qui dansent, entretenant un rapport étroit (et complexe) avec lesdits néons.

On voit, assez rapidement, que l’essentiel ce sont les danseuses : que les auteurs ont entrepris de nous faire réfléchir sur le désir et la mort, sur l’omniprésence des portables… qu’ils servent à se parler, s’envoyer des messages, photographier ou filmer. D’où un certain côté gadget. Parfois cela marche, parfois un peu moins.  Une voix froide et impersonnelle (Big Brother, es-tu là ?) nous donne des indications sur ce que nous sommes censés faire ou bien lit des extraits de textes. Sont mis à contribution Sarah Kane, Jean Giraudoux, Georges Pérec et A. Jodorowski. La musique, techno, fait sans problème le lien. Un lien un peu forcé, qui fait que parfois on décroche. Certains se laissent aller à prendre des photos. À regarder d’un œil distrait (car non concerné en permanence) ce qui se passe sur la piste.

À mettre au crédit de ce spectacle, l’originalité, bien sûr, et le travail des artistes. Impact de la danse. Côté souvent jubilatoire des projections. Lumières choc et bande-son soignée. À la fin, quand il semble que nous ayons eu notre content d’émotions, nous sommes invités à rejoindre les danseuses sur la piste… pour danser.  Sans doute le meilleur moment : abolie, la distance entre spectateurs et performeuses. Tout est naturel, festif, joyeux.

Gérard Noël

 

J’irai danser dans une forêt de SMS avant la nuit

Création du collectif Ornic’art 2016.

Auteurs et performeuses : Aude Cartoux, Madely Schott, Judith Sevrin.

Directeur artistique : Rochdy Laribi.
Soutien multimédia : Nao<=a(TNK).
Soutien lumière : Nora Neko.
Création costumes : Bettina Mileta.
Régie et création son : Jules Bourret.