PÉGASE & ICARE – ALEXIS GRUSS

Cirque Alexis Gruss
Avenue de Saint-Cloud
75016 Paris
(navette gratuite depuis la porte d'Auteuil)

Jusqu’au 6 mars 2016


Pégase et Icare – Alexis Gruss loupePhoto Jacques Gavard

Avant la représentation, nous avons la chance d’être invités à visiter les coulisses du cirque et à rencontrer quelques membres de la famille Gruss et de la Compagnie des Farfadais.

Belle occasion de pénétrer un univers qu’on connaît peu et aussi de découvrir des êtres d’exception.

Chez les Gruss, tout tourne autour du cheval, ce qui en fait un cirque pas comme les autres. Vous n’y verrez ni clowns ni animaux divers mais des chevaux remarquablement dressés et des écuyers remarquables. Des bêtes superbes comme on a pu le constater en faisant le tour des écuries, robes bai, noires ou crème, races diverses aux morphologies adaptées aux différents numéros.

Et ici l’amour des chevaux n’est pas feint, car nous pouvons voir que les chevaux trop vieux pour le spectacle sont toujours là, bichonnés comme au temps de leur activité. « Chez nous, on les garde jusqu’à leur mort » explique Alexis, le patriarche, admiré et respecté par toute la famille comme on a pu s’en rendre compte. « Mon grand père c’est un sage, on l’écoute toujours avec respect et attention, on profite de son expérience et de ses conseils » nous confie d’ailleurs Charles, un de ses petits fils.

C’est aussi un homme plein d’humour qui a beaucoup plaisanté lors de l’interview qu’il nous a accordée. Mais qui retrouve vite son sérieux lorsqu’il parle avec passion de ce qui est toute sa vie.

Et on comprend bien à l’écouter combien est juste l’expression « la famille du cirque ». Chez les Gruss on en est à la sixième génération, et tous ne vivent que pour ça, entraînés dès leur plus jeune âge et ne rêvant tous que du moment où ils seront prêts à s’élancer sur la piste.

Pour ce spectacle, ils se sont unis à la Compagnie des Farfadais, des acrobates aériens prodigieux. De là est né Pégase et Icare, qui assortit deux univers, le cheval mythique et le héros grec à qui son père avait fabriqué des ailes pour lui permettre de fuir.

Les membres des Farfadais viennent de milieux divers, la danse, la gymnastique, la natation synchronisée, disciplines qu’ils ont tous pratiquées à haut niveau.

« Mais là il a fallu s’habituer aux chevaux, dont on ne maîtrisait pas les réactions. Il a fallu apprendre à les connaître. » raconte l’une d’elles.

Le résultat fait déjà rêver et on attend avec impatience l’heure de la représentation.

Et c’est peu de dire que l’on n’est pas déçu.

C’est en effet un spectacle hors du commun, époustouflant, impressionnant, magique, fabuleux, stupéfiant, féérique, qui vous laisse pantois et émerveillé. Un spectacle où se conjuguent force, performances physiques, agilité et légèreté, grâce, poésie.

Les séquences s’enchaînent, tantôt chevaux et écuyers tantôt numéros aériens, parfois les deux ensemble, accompagnés en direct par l’orchestre du cirque et la chanteuse des Farfadais à la belle voix suave et envoûtante.

Je ne vous les raconterai pas toutes, il faut les voir, mais parmi les plus marquantes un ballet d’une infinie douceur où des chevaux se câlinent dans la brume ou un véritable ballet aquatique sur Skyfall où les artistes tombent dans l’eau, symbolisant la chute d’Icare dans l’océan, ou encore de longs rubans que les chevaux en tournant transforment en tresse tandis que les Farfadets s’envolent et tournoient sur d’autres rubans.

Un instant hors du temps, une bulle de fraîcheur bienvenue dans ce monde de brutes. Et qui vaut bien qu’on brave nos peurs pour aller le voir et le partager.

Nicole Bourbon

 

Pégase et Icare

Par le Cirque Gruss et la Compagnie des Farfadais

Mise en scène Stéphane Gruss et Stéphane Haffner

Avec 21 artistes écuyers et acrobates, l'orchestre de Sylvain Rolland, la chanteuse Barbara Nicoli et 40 chevaux de la prestigieuse cavalerie d'Alexis Gruss

 

Pégase et Icare – Alexis Gruss loupePhoto Jacques Gavard

 

Pégase et Icare – Alexis Gruss loupePhoto Jacques Gavard

 

Pégase et Icare – Alexis Gruss loupePhoto Jacques Gavard

 

Mis en ligne le 21 novembre 2015