FOREVER GENTLEMEN

Palais des Congrès
2 Place de la Porte Maillot
75017 Paris
01 40 68 22 22

Vendredi 4 décembre à 21h00
Samedi 5 décembre à 15h00 et 20h30
Dimanche 14 février2016 à 15h00

 

Forever Gentlemen loupe 

Ils ont le style, ils ont le rythme, ils auront les femmes, ces trois-là, il n’y a aucun doute ! Mais pas seulement… car ils embarquent tout le palais (des Congrès) pour un voyage à l’époque des années 50 et du très select, l’unique, Rat Pack.

Nous voilà plongés au milieu de ce beau « tas de rats » : Frank Sinatra, Dean Martin et Sammy Davis Jr., monstres sacrés à qui Garou, Roch Voisine et Corneille rendent un hommage soigné. Costards, nœuds pap, souliers vernis de rigueur, le trio s’affiche Gentlemen, un point c’est tout… Et cela fonctionne, car ils ont l’humour qu’il faut, et malgré l’immensité de la salle, ils parviennent à créer une ambiance intimiste.

Classe et décontraction allant de pair, mine de rien, en pseudo impro, ils nous prennent habilement à partie lors de leurs conversations entre amis, pour mieux dérouler en souplesse le fil des chansons. Le ton est donné, essentiellement fifties, certes, mais c’est un rétro intemporel, puis avec également par-ci par-là des clins d’œil à leur univers personnel, actuel et contemporain, au travers des passages de chansons propres à chacun des interprètes.

Naturellement, le français et l’anglais se marient d’un refrain à l’autre. Ces gentilshommes s’amusent, de l’un à l’autre, à « switcher », d’une langue à l’autre, d’une chanson à l’autre : de My WayComme d’habitude à Que reste-t-il de nos amoursI Wish You Love, de La belle vie à That’s Life, de Strangers in The Night à Syracuse, de la Mer à Fly Me to the Moon. Nous sommes bercés et embarqués. Bouleversés aussi, lors du moment de grâce, particulièrement émouvant, de l’incontournable hommage à Paris : le Smile des Gentlemen est enveloppant, telle la pure et douce osmose d’un énorme sourire collectif.

Puis, réputation oblige, faire la fête étant réellement un must pour ces Messieurs, ils boivent du scotch, mais restent frais et dispos ! Ah les canailles… ces bad ratpack boys n’en sont que plus craquants ! Corneille, regard de velours, altier et nonchalant, nous fait son joli numéro de claquettes avec aisance sur un Singing in the Rain fashion et entraînant. Roch Voisine, sourire séducteur en coin, sûr de son emprise derrière son air de crooner romantique, provoque soupirs et pâmoisons.

Enfin, last but not least, Garou, qui se donne totalement. Que dire ? Juste qu’il est magistral ! Il est chez lui en ces lieux… Avec ou sans la bosse ( j’ai eu la chance de le voir en 1998 dans Notre Dame de Paris ici même) il est toujours aussi charismatique et élégant, sa voix est toujours aussi roque, chaude, sensuelle. Comme c’est un vrai performer, un A number one, le show à l’américaine est son univers, il y mixe le charme à la française et prend le public en mains, à bras le corps. Nous y restons suspendu(e)s. Pour notre plus grand bonheur, il mène le jeu et la danse, fait la pluie et le beau temps. Il nous présente le Big Band, les onze musiciens qui assurent bien.

Des surprises aussi : trois « guests » sont de passage au Club, Damien Sargue, Sofia Essaidi et Vincent Niclo.

Bon, dans ce tableau d’ensemble idyllique, quelques minuscules nuages sous forme de bémols quand même. Tous les costumes sont noirs, aucun changement du début à la fin, c’est sobre, certes, mais sombre, et tristounet du coup. Puis des petits loupés de synchro... et un problème de réglage son : par moments les cuivres sont trop puissants et couvrent les voix… c’est dommage et frustrant, car ils nous empêchent de savourer pleinement le talent, le grain de ces interprètes de grande qualité.

Mais C’est Si Bon que oui, évidemment, les Gentlemen nous ont conquis(es). Ils sont For me formidable, haut de gamme, top of the list. Nous avons très envie de prolonger forever en leur compagnie ce vol en première classe sans escale Paris – New York, New York !

Luana Kim

 

Forever Gentlemen

Mise en scène : Garou

Avec : Garou, Roch Voisine, Corneille

 

Mis en ligne le 4 décembre 2015

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