ALIX DE MONTRÉAL

Théâtre des Déchargeurs
3 rue des Déchargeurs
75001 PARIS
08 92 70 12 28

Jusqu’au 19 décembre à 19h30

 

Ceux qui me suivent savent combien j’ai à cœur de défendre le spectacle vivant et combien je répugne à écrire comme on dit un « mauvais papier » préférant ne rien publier.

Mais il arrive parfois que je ne puisse garder le silence quand le spectacle me paraît être une monstrueuse tromperie.

C’est le cas avec ces « Sept péchés capitaux + 3 » que nous vend très bien sur son site un certain Alix de Montréal, soi-disant Canadien. Jugez-en :

– 10 péchés
– 10 tableaux, 10 costumes, 10 hystéries et leurs musiques

Et citant des extraits de presse :  "De la super musique, des danses, des gags, de la dynamite." 

Ou encore « Un délire visuel, des musiciens fantastiques, un régal, j’en reprendrai, même si la gourmandise est un péché ! »

On n’a pas dû voir le même spectacle !

Pas de costumes divers, pas de projections vidéos, aucun délire visuel, pas de danses ni de gags, si ce n’est des enchaînements entre les chansons qui ne font rire que lui. Chansons dont je ne peux rien dire n’ayant réussi à capter que quelques mots par ci par là, le son étant saturé et le micro facétieux ayant tendance à tomber sur la joue du malheureux, l’obligeant à le remettre en place sans cesse en un geste devenant vite énervant.

Mais en guise de mise en scène une malheureuse bimbo en perruque rousse qui apparaît tout à fait inutilement de temps à autre, se frayant difficilement un passage entre le batteur et le guitariste/bassiste. Musiciens excellents par ailleurs ainsi que le clavier mais particulièrement mal positionnés

Et puis Alix donc. Une voix qui serait plutôt pas mal mais loin des quatre octaves annoncées, pas de présence, se trémoussant frénétiquement, bras et jambes agités sans grâce, ne possédant pas le minimum de charisme qui lui permettrait un contact avec la salle. Ses malheureux essais restent sans réponse, le public ne frappe pas dans les mains lorsqu’il le suggère et refuse de venir danser avec lui sur la scène. Seuls de légers applaudissements polis lancés apparemment par quelques connaissances invitées animent un peu des spectateurs déconcertés voire énervés par tant de médiocrité. À la sortie les commentaires acerbes allaient bon train, la déception le disputait à la colère, certains ont même prononcé le mot de « supplice ».

Nicole Bourbon

 

Alix de Montréal

Musique : Alain Toubiana Alix de Montréal

 

Mis en ligne le 18 décembre 2015