TEATRO A CORTE 2014 – 3

Festival européen dans les demeures royales du Piémont

Du 17 Juillet au 3 Août tous les vendredis, samedis et dimanche

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« This Is The Title » au theatre Astra

 


Photo Patricia Lacan Martin

C'est beau un homme qui danse ! C'est beau quand Ima Idouzee dessine sur un grand carré blanc son exploration personnelle du mouvement. Fluide, précis, ce jeune danseur-chorégraphe finlandais, qui vient du « break dance », s'épanouit dans la danse contemporaine car elle est « libre ». « This Is The Title n'est pas un solo mais un dialogue entre l'ombre et la lumière », souligne-t-il. Un dialogue épuré qui a séduit le public du festival samedi dernier avant de se rendre au château de Veneria Reale où l'attendait des performances, d'un tout autre genre, installées dans cette demeure royale. Le must de Teatro a Corte : accueillir des œuvres contemporaines dans des lieux prestigieux du passé classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco. Excusez du peu !

 


Nanna Susi (Photo Patricia Lacan Martin)

Ce soir là, la peintre finlandaise Nanna Susi exposait, dans une des galeries, ses toiles au grand format identique représentant des figures fantomatiques, sans traits de visage, déclinées dans des tons froids et sombres. « Je ne peins pas pour faire joli, a déclaré l'artiste.  — La Finlande n'abrite que cinq millions d'habitants et il y a de grands paysages désertiques. Mes tableaux reflètent cette atmosphère nordique. La solitude est en nous et moi je peins cette solitude, a confié Nanna Susi qui a précisé néanmoins que les finlandais adoraient l'Italie et que le Palais Veneria était un splendide écrin pour son œuvre.

 

« La Maison » du Collectif G. Bistaki au château Veneria Reale

 


Photo Patricia Lacan Martin

Pendant ce temps, dans la cour du Palais, les cinq artistes du Collectif G.Bistaki exécutent les derniers réglages de leur spectacle proposé ce soir là dans sa version courte. En effet, habitué des festivals internationaux, ces acrobates-jongleurs-danseurs français aiment déambuler et évoluer dans de vastes espaces ne craignant pas leurs manipulations spectaculaires. Prudent, le conservateur du château leur a octroyé une scène les contraignant à reconsidérer « Maison », une création autour de la tuile et de ses détournements. Ainsi, cette compagnie toulousaine a amusé le public en offrant de multiples variations autour des tuiles/coiffes de bigoudène, des tuiles/chiens, des tuiles/micros, des tuiles/guitares etc. « On travaille sur le lien entre l'objet et l'espace. Quand on s'est lancé sur les matériaux, c'est la tuile, à la fois dure et fragile, qui nous a conquis », a raconté un des membres du Collectif qui avoue travailler à la sensation, à l'énergie. Soit au final, un show insolite, réjouissant mais inénarrable à guetter dans sa version originale. Ce qui sera possible l'an prochain, promet le directeur du festival Beppe Navallo ! Chose promise, chose due, rendez-vous est pris !

Patricia Lacan Martin

 

Programme détaillé du festival Teatro a Corte sur le site du festival

http://teatroacorte.it/

 

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