LA PÉRICHOLE

Théâtre de l’Usine
18 avenue du Docteur Roux
46400 Saint-Céré
tél : 05 65 38 29 08

Le 9 août à 21h30
et le 12 août à Cahors à 21h00


La Périchole loupePhoto © Claude Bourbon

L’année a passé à une vitesse folle (c’est étonnant comme le temps s’accélère au fil des ans !) et nous retrouvons avec plaisir la jolie petite ville de Saint Céré, ses belles maisons à colombages, le chant de  sa rivière, son ambiance si conviviale et son festival avec sa salle de spectacle toute neuve.

Un vrai théâtre, à la fois superbe et très confortable. Quel bonheur de ne pas avoir les genoux sous le menton et le dos en compote comme dans tant d’autres salles !

Nous commençons par la Périchole, que nous avions déjà vue l’an dernier et qui a subi quelques transformations.

Aux manettes, toujours Olivier Desbordes et Benjamin Moreau, qui signent une mise en scène échevelée sur cette indémodable comédie du pouvoir.

 

La Périchole loupePhoto © Claude Bourbon

Cette année ce sont respectivement Sarah Laulan, qui , avec son beau timbre de mezzo, apporte un côté plus dramatique à son personnage, Pierre-Emmanuel Roubet,  qui interprètent respectivement La Périchole et Piquillo et Christophe Lacassagne le vice roi, avec toute la fougue, la malice, l’énergie qui conviennent. Le reste de la distribution est inchangé et on retrouve avec plaisir l’inénarrable Éric Vignau qui se délecte visiblement à faire de Don Andrès de Ribeira un personnage véritablement hilarant, les trois cousines Sarah Lazerges,Dalila Khatir et Flore Boixel toujours aussi drôles et tous les autres qui font de ce spectacle une vraie réussite, où le rire vient camoufler en permanence sous le masque de la parodie la cruauté d’un monde entièrement soumis au pouvoir de l’argent. Les costumes sont à l’unisson, mélangeant allègrement classicisme et détails kitchissimes, comme des costumes noirs avec des baskets fluo et des perruques XVIIIème. Et le décor parvient astucieusement à situer les trois espaces, la rue, le palais et la prison, sans aucun changement si ce n’est quelques accessoires et un fin rideau qui matérialise finement la barrière entre deux mondes, le peuple et le gouvernement. Et surtout sans vidéo intempestive.

 

La Périchole loupePhoto © Claude Bourbon

Les clins d’œil sont toujours là mais plus allégés que l’an dernier.

En un mot comme en cent, un moment délicieux comme toujours avec Offenbach surtout quand il est mené de cette façon là, tout à fait irrévérencieuse et pleine de malice. Une version que le public a d’ailleurs plébiscitée par de longs et chaleureux applaudissements et de nombreux rappels auxquels la troupe a visiblement répondu avec un plaisir non dissimulé.

Nicole Bourbon

 

La Périchole

Opéra-bouffe de Jacques Offenbach, sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac inspiré d'une comédie de Prosper Mérimée : Le Carrosse du Saint-Sacrement. 

Mise en scène : Olivier Desbordes et Benjamin Moreau
Direction musicale : Dominique Trottein
Costumes : Jean-Michel Angays
Décors : Elsa Belenguier

Avec :
La Périchole : Sarah Laulan
Piquillo : Pierre-Emmanuel Roubet
Le Vice-Roi : Christophe Lacassagne
Don Andrès de Ribeira : Éric Vignau
Don Miguel de Panatellas : Yassine Benameur
Cousine : Sarah Lazerges
Cousine : Dalila Khatir
Cousine : Flore Boixel
Tarapote : Antoine Baillet-Devallez

Chœur et orchestre du festival

 

Mis en ligne le 10 août 2016