JOUR 5 –  LA PÉRICHOLE (Halle de Saint-Céré)

Il fait de nouveau très chaud et nous montons un peu plus haut à 532 m exactement chercher la fraîcheur auprès du lac de Tolerme qui enserre de ses deux bras une petite presqu’île.

Qu’il fait bon se promener sous les arbres qui le bordent ou simplement paresser sur la plage sous un soleil que la brise légère qui monte de l’eau rend moins torride.

Une base de loisirs y est aménagée, de quoi passer un bon moment sur le grand toboggan ou en louant canoë et pédalos.

loupePhoto Claude Bourbon

Mais le temps passe, nous retournons à Saint-Céré où nous allons assister à la Halle des Sports à la Périchole.

 

 

LA PÉRICHOLE OFFENBACH

 

Créé le 6 octobre 1868 au Théâtre des Variétés dans une version en deux actes qui connut un succès mitigé cet opéra-bouffe de Jacques Offenbach, sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac, est inspiré d'une comédie de Prosper Mérimée : Le Carrosse du Saint-Sacrement.

Remanié en 3 actes et 4 tableaux le 25 avril 1874, toujours aux Variétés, il connaît depuis lors un succès qui ne se dément pas.

Il faut dire que dans une ambiance joyeuse et débridée, les « grands airs » y sont légion, que ce soit le fameux  Il grandira parce qu’il est espagnol, La lettre ( Ô mon cher amant je te jure ) ou encore  Ah que les hommes sont bêtes.

Une œuvre dont l’esprit déjanté et un brin provocateur ne pouvait que séduire Olivier Desbordes qui, après avoir fait quelques coupes qui allègent l’ensemble, a donné libre cours à sa fantaisie, truffant l’œuvre de trouvailles réjouissantes et de moult clins d’œil propres à réjouir le public : des costumes signés Jean-Michel Angays d’un kitch assumé (baskets flashy, robes péruviennes de Don Andrès de Ribeira et de Don Miguel de Panatellas au premier acte) ou d’un superbe classicisme avec smokings et perruques, une tapette à mouches en guise de sceptre, un Depardieu qui surgit inopinément, une Périchole intermittente du spectacle, un petit air de l’Homme à l’harmonica et la flûte de Papageno qui s’invitent gaiement dans la partition, un vice-roi déguisé en rappeur et des pas de hip hop, une allusion au Masque de fer/Montecristo et à la Traviata dans la scène de l’accusation, et bien d’autres encore.

Ajoutez un décor astucieux réalisé par Elsa Belenguier sur deux plans, la rue avec deux cabanes qui deviendront prison et, symbolisant le pouvoir, une série de longues marches que la mariée dans l’air de la « griserie » dévalera, entourée de clowns, son long voile flottant au vent. Superbe scène.

loupePhoto Claude Bourbon

Plus un orchestre qui bien que réduit mais excellemment entraîné par Jérôme Pillement nous offre un accompagnement musical d’une grande qualité, un chœur qui suit à la lettre les chorégraphies échevelées de Pascale Péladan et des interprètes qui se donnent sans compter, très belles voix de Héloïse Mas et de Marc Larcher, présence comique incontestable de Yassine Benameur,  Éric Vignau et Antoine Baillet inénarrable Tarapote ! et bel ensemble des trois cousines, Sarah Lazerges, Dalila Khatir, Flore Boixel, qui ouvrent le deuxième acte d’une façon totalement délirante.

Au final, salué par un tonnerre d’applaudissements,  Olivier  Desbordes se joint avec un enthousiasme évident à sa troupe. Sourire aux lèvres. Épuisé mais heureux.

 

loupePhoto Claude Bourbon

Nicole Bourbon

 

La Périchole

Musique : Offenbach
Livret : Ludovic Halévy et Henri Meilhac
Mise en scène : Olivier Desbordes / Benjamin Moreau

Avec :
La Périchole Héloïse Mas
Piquillo Marc Larcher
Le Vice-Roi Philippe Ermelier
Don Andrès de Ribeira Éric Vignau
Don Miguel de Panatellas Yassine Benameur
Cousine Sarah Lazerges
Cousine Dalila Khatir

Cousine Flore Boixel
Tarapote Antoine Baillet

Chœur et orchestre du Festival, Direction musicale : Jérôme Pillement

Chorégraphies : Pascale Péladan
Costumes : Jean-Michel Angays
Décors : Elsa Belenguier

 

Mis en ligne le 10 août 2015

Merci de cliquer sur J’aime