Ouverture du Festival sous le ciel bleu ! Un ciel bleu dont les festivaliers apercevront la couleur entre deux projections car avec six films en compétition, seize films en avant-première, cinq films cultes et cinq masterclass, ils n'auront guère le temps de lézarder. Quoique... le festival attirant des centaines de cinéphiles amateurs et professionnels, les longues files d'attente qui précèdent les séances seront plus plaisantes au soleil !

En effet, lancé depuis deux jours, le Festival affiche quasiment salles combles. Programmés en boucle, les films projetés délient les langues et les esprits et le bouche à oreille crée une atmosphère sympathique et stimulante.

Si la cuvée des films en compétition s'annonce avoir un goût de violence, d'âpreté et de noirceur (un peu une marque de fabrique de nos voisins d'outre-manche), le film d'ouverture du Festival va à l'encontre de ce préjugé. Présenté hier soir en présence du jury et de sa prestigieuse présidente, Catherine Deneuve, "Sunshine on Leith" de Dexter Fletcher a enchanté le public.

Musicale par moments, notamment pour désamorcer le drame, cette chronique familiale oscille, avec grâce, entre gravité et légèreté et sera à guetter en salle au moment de la sortie nationale.

Et puis le charme de ce Festival, c'est aussi les rencontres avec les équipes des films. Réuni dans un petit périmètre, tout le monde se parle aisément. Comme cet échange avec Sarah Greene, croisée par hasard sur un banc après le visionnage du magnifique film "Noble". « J'ai rencontré Christina Noble que j'interprète alors qu'elle avait une vingtaine d'années. C'est une femme exceptionnelle qui a le don de transmettre son humanité et sa bonté au premier regard. »

Sarah Greene,  héroïne du film "Noble"– Photo Patricia Lacan

Enfin, le charme de ce Festival, c'est aussi l'inattendu, la surprise car, comme dit le réalisateur écossais Kevin Mac Donald en réponse à la maire de Dinard Martine Craveia-Schütz, qui lui demandait les distinctions entre le cinéma français et le cinéma britannique : « il faudrait au moins un livre, madame le maire, pour décrire les différences entre nos deux cinémas. »

Ce qui est sûr et certain, c'est que, quel que soit le ressenti après une projection, le cinéma britannique ne laisse jamais indifférent !

Patricia Lacan-Martin

 

Le Jury du Festival et Madame la Maire de Dinard

Vu :

— "Sunshine on Leith" de Dexter Fletcher (film d'ouverture du festival hors compétition)

Deux jeunes hommes, qui reviennent d'Afghanistan...entiers (ce qui n'est pas le cas de tous leurs copains !), rentrent chez eux à Edimbourg. En quête de romance, ils vont se retrouver confrontés aux tracas, aux préoccupations de la vie quotidienne de leurs proches. Un décalage pas toujours facile à assimiler.

— "Noble" (hors compétition) de Stephen Bradley : La vie de Christina Noble, une irlandaise née dans les années 50 dans la misère et qui, passée quarante ans, va consacrer sa vie et son énergie aux enfants des rues du Vietnam. A ce jour, plus de 100 fondations portent son nom. Un destin et une femme exemplaire hors du commun.

— "71" de Yann Demange (en compétition) : L'histoire d'un jeune soldat anglais pris au piège du conflit entre protestants et catholiques à Belfast en 1971. Un thriller haletant comme sa bande sonore !

— "Catch me daddy" de Daniel Wolfe (en compétition) : la traque par sa famille d'une jeune fille  musulmane qui s'est enfuie avec son petit ami, un jeune marginal. Glauquissime mais intense !

 

Bon à savoir :

Dimanche 12 octobre  (lendemain de la cérémonie de clôture du festival) séance de rattrapage  : programmation des trois films primés dans les cinémas de Dinard

 

Programme complet sur www.festivaldufilm-dinard.com