LE JOUR OÙ J'AI APPRIS QUE J'ÉTAIS JUIF !

Théâtre du Chêne Noir

à 18h45

du 6 au 29 juillet
relâche les 16 et 23

 

Le Jour où j'ai appris que j'étais juif ! loupe 

Le Jour où j'ai appris que j'étais juif
une pièce très tendre et amusante sur les juifs.

 

On ne présente plus Derec l'acteur, l'humoriste, le chroniqueur et l'auteur.

Ce petit monsieur au bonnet rouge, à l'accent grenoblois au sourire un peu gêné, aux yeux malicieux.

Il a signé l'adaptation avec son vieil ami Georges Lavaudan son roman « Le Jour où j'ai appris que j’étais juif ».  C'est avec ce dernier que Derec avait fait ses débuts de clown au théâtre.
Ainsi on comprend qu'il a appris brutalement par son amie d'enfance qui lui a proposé un marché, « Je te montre mes seins et toi baisse ton pantalon » elle avait 11 ans lui 10, il a décliné l'offre mais appris alors de la bouche de la gamine qu'il était juif...

Comment en parler à ses parents, à sa mère surtout qui veut être une femme « komilfo », c'est à dire satisfaire à la bienséance de l'époque, lui qui se croyait de descendance bretonne va apprendre qu'en fait son nom a perdu la fin en ski Derechiski et est d'origine polonaise, de Lodz.

Sa famille c'est un peu « la grotte de Lascaux, pleine de souvenirs perdus mais fermée au public ». Lui qui rêvait d'une grande famille doit se résigner, « un bonzaï suffira pour l'arbre généalogique ».

Sa pièce est le portrait de cette famille de ce milieu juif observé par un individu qui ne connaît pas et se questionne.

C'est plein d'humour, de sensibilité, de délicatesse, de retenue. Il arrive à nous faire rire mais avec beaucoup de grâce. Sa vision de la synagogue la première fois où il s'y rend est désopilante.

Mais il parle aussi de sa famille au travers de ces cinq photos retrouvées et constate que tous ces gens ont disparu.

Et par-dessus tout cela il y a cette mère si possessive, avec son arme secrète : se jeter par la fenêtre si on la bouscule trop et ses boulettes dont elle était la reine.

Derrière lui les verres alignés selon la tradition, il porte un costume gris et un chapeau... juif mais pas trop, toujours un basculement entre les juifs plein pot et une observation du milieu...

Derec a passé l'examen avec succès, sa pièce est géniale, on en redemande.

Jean Michel Gautier

 

L’histoire se déroule dans les années 60, à Grenoble… Christine, 11 ans me propose de me montrer ses seins si je baisse mon pantalon… Timide je décline… Elle brandit : « Tu es juif tu as le zizi coupé en deux ! ».

Un texte en deux parties sur une recherche identitaire.

Première partie, la plus importante, l’auteur parle de son enfance avec des réflexions propres à cet âge :

— Juif ? Communiste ? Mais… pourtant déjà gaucher
— La mère juive : une entité, un concept, une icône Komifo
— Les romanichelles pires que les juifs
— Les chips à l’église 
— D’autres juifs mais des Ben… et… avec des mères en 3D
— la rondelle sur la tête

  Une seconde partie : la découverte de ses origines.
 — Les photos dentelées et c’était son nom qui était coupé en deux…

Jean-François Derec jongle avec audace pour ne laisser place qu’aux rires. On est touchés, bouleversés mais tout est dans l’équilibre.         
Un dosage extraordinaire, un fil tendu entre attendrissement et rires. Quelle prouesse ! Quelle finesse.

Robert Aburbe

 

Le Jour où j'ai appris que j'étais juif !

de et avec Jean François Derec

mise en scène Georges Lavaudant

 

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Mis en ligne le 19 juillet 2018