DEPWOFONDIS

Théâtre Golovine
1 bis rue Sainte Catherine
84000 Avignon
04 90 86 01 27

Jusqu’au 27 juillet 2016

10h45 les jours impairs

 

loupe 

Les trois danseurs commencent par marcher à petits pas rythmés et mécaniques, à angles droits, les mains dans le dos, le regard droit et le front baissé. Ils se croisent sans se toucher et sans se voir, ils sont affairés et semblent enfermés dans leur propre individualité. Mais petit à petit, alors que le silence se fait puis que la musique devient organique et la lumière plus chaude, ils se déchaussent, se dévêtissent, ils se mettent à dessiner des mouvements amples, à suivre des trajectoires courbes et à retrouver le contact avec le sol, avec les autres qui leur sont à la fois semblables et différents, et finalement s’éveillent à eux-mêmes.

Sans éviter tous les clichés sur la critique de la société moderne et sur un retour aux racines de l’humanité, ce spectacle très physique tire sa force du mélange des genres auquel il puise. Il se revendique explicitement du Gwoka, cette musique guadeloupéenne que Max Diakok aime à revisiter dans une perspective plus jazzy et surtout à traduire dans une gestuelle qui doit également aux arts martiaux et au hip-hop. Même si on ne sent pas forcément la spiritualité de ce qui s’annonce comme une version chorégraphiée et créole du psaume De Profundis, le résultat est aussi harmonieux que séduisant dans l’appel qu’il lance à la liberté qui sommeille en tout homme.

Frédéric Manzini

 

Depwofondis

De Max Diakok
Scénographie : Malanda Loumouamou
Lumière : Jean-Pierre Nepost

Avec : Max Diakok, Roméo Bron Bi et Loic Elice

 

Mis en ligne le 16 juillet 2016