Dans un angle côté jardin, une guitare balance ses accords.

À l'opposé, tout de rose satin vêtu le comédien Oldan nous fait revivre Oscar Wilde ce dandy élégant, esthète, homosexuel et auteur de talent.

Il le situe dans la sinistre prison de Reading, où il raconte d'une voix bien posée, bien que parfois un peu trop monotone, des épisodes de la vie de l'auteur britannique, des citations, des réparties.

Dans le coin, la guitare égrène ses notes légères tandis que d'une voix pure Claire Farah chante quelques textes en anglais.

Tourmenté, violent, mordant, spirituel, désabusé, Oldan/Wilde déploie tous ses charmes et sa présence pour nous rendre son personnage attachant.

Il sait qu'il a perdu sa jeunesse, sa beauté, son aura. Il est détruit, ruiné, brisé.

Au fond de la scène, la guitare pleure.

30 novembre 1900. Oscar Wilde est mort à 46 ans sans doute victime de la syphilis.

Dans le noir qui descend sur le plateau, la guitare se tait.

« Nous sommes tous dans le caniveau mais certains d'entre nous regardent les étoiles. » Oscar Wilde

Nicole Bourbon

 

Oscar Wilde est mort

De : Oldan
Mise  en scène : Roland Abbatecola
Compositeur : Patrick Matteis

Avec : Patrick Matteis, Claire Farah, Oldan 

Création Lumières : Quino Gonzalez 
Régisseur : Léonie Sam