QUELQUE PART AU MILIEU DE LA NUIT

Théâtre Pixel
18, rue Championnet
75018 Paris
01 42 54 00 92

Jusqu’au 13 juin
Le samedi, à 19h45

Quelque part au milieu de la nuit

 

Quoi de plus terrible pour un enfant que d’assister à la déchéance physique ou mentale de son père ou sa mère, quoi de plus déstabilisant pour un parent que de perdre son autonomie et de dépendre de son fils ou sa fille ?

C’est ce thème de la dépendance et de la perte d’autonomie qu’aborde l’auteur australien Daniel Keene dans sa pièce Quelque part au milieu de la nuit, écrite en 2005.

Deux femmes. Agnès, la soixantaine, et sa fille Sylvie, la trentaine.

Un appartement à quitter définitivement. Un train à prendre. Une mémoire qui lentement s’efface…

Sylvie va chercher sa mère, dont on comprend qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, pour l’emmener vivre chez elle.

Cheminement douloureux où la fille se fait mère, où la mère retombe en enfance.

Sobriété du texte et simplicité de la mise en scène où les silences et les gestes en disent plus long que la parole.

Ainsi, c’est en rajustement avec tendresse le manteau de sa mère que Sylvie lui exprime sa sollicitude ; en la brusquant qu’elle manifeste son agacement, inévitable hélas dans ce genre de situation. Et c’est en retirant et remettant sans cesse son vêtement qu’Agnès laisse voir son désarroi.

Pourtant quelque chose dans la représentation, laisse à désirer. Quelque chose d’indéfinissable – rythme trop lent, personnages trop statiques ? – qui fait que le temps paraît long, ce qui est un comble, s’agissant d’une pièce de quarante-cinq minutes…

La perception d’une pièce pouvant changer d’une représentation à l’autre, il est à souhaiter que les représentations suivantes ne feront ressortir que les côtés positifs de cette pièce.

Élishéva Zonabend

 

Quelque part au milieu de la nuit

De Daniel Keene
Mise en scène : Laura Perotte

 Avec : Jeanne Mercier, Marie PetitJean

Traduction : Séverine Magois

 

Mis en ligne le 26 mai 2015

Merci de cliquer sur J’aime