PAYSAGES INTÉRIEURS

Le 13eme art
Place d'Italie
75013 Paris
01 53 31 13 13 

Jusqu’au 21 janvier 2018

 

Paysages intérieurs loupe 

Comment définir les spectacles de Philippe Genty, et celui-ci en particulier ?  Ni pièce de théâtre ni performance artistique à proprement parler, chacune de ses créations est un parcours visuel qui offre aux spectateurs une plongée dans un univers parallèle, fait de rêves et de phantasmes, peuplé de formes organiques étranges et où la gravitation ne fait plus loi. Ici, une mère apprend à son fils la fabrication d’un bonhomme de neige alors que la guerre éclate ; là, une femme langoureuse aux jambes démesurées attire les hommes avant de les engloutir ; ailleurs, des insectes exubérants cherchent leurs proies. Une grande variété de tableaux se succèdent ainsi sous nos yeux dans ce spectacle qui fait usage de marionnettes, des projections vidéo en fonds de scène, de l’inclinaison du plateau et de la superposition de grandes toiles aux dimensions de la scène qui la colorent et redécoupent pour troubler les perspectives.

Ne cherchez pas un sens rationnel ou une cohérence stricte dans ce qui est surtout un voyage dans l’imaginaire et ses tortueux labyrinthes où tout semble permis. Les hommes se font femmes, ils meurent et renaissent, sans jamais s’éloigner de l’enfant qui est en eux. C’est d’ailleurs le leitmotiv du spectacle que ce jeu autour du grand et du petit, du petit qui devient grand, du grand qui disparaît et renaît petit, du petit qui veut grandir et du grand qui n’est pas si grand, et dont la grandeur peut se dégonfler aussi vite qu’un ballon. La fantaisie visuelle de ces Paysages intérieurs, qui emprunte plus à la poésie du Petit Prince qu’au goût du paradoxe d’Alice aux Pays des Merveilles, saura-t-elle vous émerveiller ?

Frédéric Manzini

 

Paysages intérieurs

Mise en scène et scénographie : Philippe Genty
Chorégraphies: Mary Underwood
Assistés par : Nancy Rusek et Éric de Sarria
Création musicale: René Aubry

Avec : Amador Artiga, Maja Bekken, Balázs Jerger, Scott Koehler, Simon Rann, Madeleine Fredstad Roseth

 

Mis en ligne le 22 janvier 2018