LA VIE EST UNE TARTE AUX POMMES

Théâtre du Petit Montparnasse
31 rue de la Gaité
75014 Paris
01 43 22 77 74

Jusqu'au 18 novembre
Du mardi au samedi 21h00, le dimanche à 17h15

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Mis en ligne le 17 octobre 2014

Michel Jonasz a le profil même du type que la France n'aime pas. Pas parce qu'il antipathique, mais parce qu'il a plusieurs talents. C'est pas sa faute. Ses disques trottent dans toutes les têtes qui aiment les chansons avec des titres comme Les fourmis rouges, J'veux pas qu'tu t'en ailles, Les vacances au bord de la mer, Changez tout... Et en plus, depuis une trentaine d'années, il apparaît au cinéma et à la télévision, mais pas pour y faire de la figuration. Il joue des rôles de plus en plus importants dans une trentaine de productions. Une autre vraie carrière.

Et le voilà maintenant au théâtre après avoir joué trois ans une pièce, Abraham, qu'il avait écrite et mise en scène, il est de retour, seul cette fois, tout seul, pur comédien.

Le plateau est nu. Au fond, un écran vide. De part et d'autre des rideaux noirs. Il entre, faussement timide. Qui entre ? On ne sait pas. L'histoire a déjà commencé avant, ailleurs, et l'on sait déjà qu'elle se continuera ailleurs, plus tard, que nous ne sommes là que pendant le temps de la représentation pour attraper avidement des fragments de cette histoire que Michel Jonasz va nous raconter, nous jouer, en passant.

C'est un vrai moment de théâtre qu'il arrive à créer là avec douceur, empathie et des flambées d'humour, avec un rien, un geste, une mimique, avec un personnage qui semble soudain faire un saut périlleux et disparaît, avec une tonne de malice aussi et dix tonnes de rêves.  

Des histoires simples puisées à sa mémoire, des moments forts aussi comme le jour où il décide d'abandonner l'école, ou encore sa première leçon de peinture, son premier prof d'art dramatique, ses débuts dans la musique, et puis les grandes révélations : la première pièce avec Daniel Sorano vue à la télévision, la conquête de la lune…

Jonasz est comme un chat, il ronronne et semble à moitié dormir pour soudain bondir dans la peau d'un personnage étincelant et virevoltant.

De la première seconde à la dernière, il nous emporte dans le sourire de ses souvenirs, pas dans le but de feuilleter un album photo, mais pour répondre à une question : pourquoi avoir choisi de devenir artiste ?

Il l'est.

Bruno Fougniès

 

La vie est une tarte aux pommes

De et avec Michel Jonasz

 

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